Ce livre met en parallèle trois histoires :

celle de Léo Gursky, ex serrurier à la tragique destinée : ayant dû fuir les Nazis durant la Seconde guerre mondiale, il perdit sa dulcinée, qui, sans nouvelles de lui, se remaria avant d'accoucher du fils qu'elle avait conçu avec lui. Au commencement du récit, cet enfant désormais adulte qui se nomme Isaac n'a pas connaissance de l'identité de son vrai père. Il est écrivain, comme Léo avait rêvé de le devenir,

celle d'Alma Singer, adolescente qui fait face à la mort de son père, à la tristesse de sa mère et aux délires spirituels de son jeune frère. Alma tient son prénom d'un roman que son père adorait : L'histoire de l'amour. C'est cette même histoire qu'un certain Jacob Markus souhaitera faire traduire en anglais, et c'est à la mère d'Alma, traductrice, que reviendra cette commande...

celle de Zvi Litvinoff, un écrivain polonais ayant écrit, lui aussi, un roman intitulé L'histoire de l'amour...

Transie d'admiration, de plaisir, d'émotion et de béatitude devant le roman de son époux, voilà plusieurs siècles qu'on me recommandait de plonger dans L'histoire de l'amour.

Je ne vous dirai cependant pas grand chose de ce roman, parce que je ne l'ai pas achevé non plus !2

En effet, j'ai commencé par déplorer les tics langagiers de Léo. Ponctuant invariablement sa narration de « Mais. » et de « Et pourtant. », la noradrénaline a concouru à faire tomber ma tête à terre...

« S'il avait cordonnier, je serais devenu cordonnier ; s'il avait pelleté de la merde, moi aussi j'aurais pelleté. Mais. Il était serrurier. Il m'a appris le métier et c'est ce que je suis devenu. [...] J'ai fait ce métier pendant plus de cinquante ans. Ce n'était pas ce que je m'étais imaginé faire. Et pourtant. En vérité, j'ai fini par l'aimer, ce métier. »

... Mais je l'ai ramassée et j'ai fait l'effort de continuer encore un peu.

J'ai donc rencontré la jeune Alma qui m'a encore plus énervée que le pauvre Léo. Héhé.
Alma raconte sa vie en l'énumérant. Ainsi, on apprend au point 4 que son père a perdu la vie quand elle avait sept ans, au point 11 qu'il est mort d'un cancer du pancréas, au point 29 que sa mère lui lisait des extraits de L'histoire de l'amour. Comme si ce déplaisant inventaire n'était pas suffisant, s'ajoute dans ces eaux-là un enchâssement très douloureux. Car la mère d'Alma ne se contente pas de lui raconter L'histoire de l'amour, on y a aussi droit par le biais de ses traductions...
Lourd, pénible, peu captivant.

C'est là que ma tête se décroche et roule à nouveau. Plaignez-moi.

Même si ce roman rappelle un peu le style et les idées de Jonathan Safran Foer (enfin, je ne sais qui a inspiré qui !), je suis, hélas, passée complètement à côté.
... Ça m'aura d'ailleurs presque fichu des semelles de plomb.
Reka
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le 19 mars 2011

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