C'est en 1997 que son succès prend un tournant littéraire : son premier roman, L'Homme chauve-souris, l'impose comme l'une des plumes à suivre du polar scandinave, et lui valent quelques comparaison avec des auteurs comme Henning Mankell. L'Homme chauve-souris met en scène pour la première fois Harry Hole, flic alcoolo, parano, désabusé, qui reviendra dans toute une série d'enquêtes plus chtarbées les unes que les autres.


Une jeune Norvégienne est retrouvée assassinée à Sydney, en Australie. Harry Hole, de la police d'Oslo, est envoyé sur place pour participer à l'enquête menée par ses collègues australiens. Tandis que Harry fait connaissance avec une autre culture, les meurtres se multiplient. Les soupçons portent bientôt sur le monde interlope de Sydney, sa vie nocturne, mais amène aussi Harry à se pencher sur les légendes aborigènes et l'histoire de l'Australie. Et par la même occasion de faire le point, sur ses obsessions, ses erreurs professionnelles, ses mauvais penchants, et son rapport aux femmes.


Prix du meilleur roman policier nordique en 1998.


La première impression est-elle la bonne ? En refermant ma première lecture d'un Jo Nesbo, j'ai ressenti une certaine tromperie sur la marchandise. Un norvégien qui nous envoie en Australie, avec un flic alcoolo, désabusé les deux vont peut-être de pair, qui semble aussi motivé qu'un mec qu'on envoie à la guillotine, ça me semblait plutôt original (Ferey s'expatrie tout à fait remarquablement). Mais meurtre s' il y a, visiblement Jo Nesbo semble plus préoccupé par nous proposer une belle plongée dans le milieu aborigène, que passionné par l'enquête à proprement dite. Harry Hole se torche avec tout ce qui est liquide et fort de préférence et dans ces moments de lucidité tente de donner un coup de main à ces collègues australiens. Pas inintéressant, loin de là, mais côté polar implacable on a fait nettement mieux. le personnage de Hole me semble néanmoins assez complexe pour tenter une nouvelle aventure même si le sentiment du verre à demi plein ou à demi vide prédomine avec ce roman. A vous de voir.

HenriMesquidaJr
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le 24 juin 2016

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