L'homme qui mit fin à l'histoire est un livre extrêmement intéressant par le sujet qu'il évoque mais aussi par son écriture (ou du moins sa traduction) et par le fait qu'il soit extrêmement court et qu'il peut donc se lire rapidement.
Intéressant car le sujet a le mérité de mettre en lumière un pan totalement méconnu de la Seconde Guerre mondiale, à savoir l'unité 731, une section japonaise créée lors de la guerre sino-chinoise et qui poursuivra ses activités avec la 2ème guerre mondiale. Cette section est responsable de massacres et de tortures envers la population mais également des prisonniers chinois, soviétiques ou encore occidentaux. Mais au-delà de ces messacres, l'horreur s'est essentiellement dévoilée par les expériences scientifiques des responsables de cette unité. C'est très clairement le pendant d'un Docteur Mengele.
Le livre est intéressant car il prend comme postulat la possibilité de remonter dans le temps, une seule fois au moment donné pour constater ce qu'il se passait à ce moment-là. L'histoire au sens historique n'a donc plus de limites. L'ouvrage permet également d'évoquer l'histoire sous toutes ses formes, à savoir d'un point de vue général, d'un point de vue personnel et de voir les limites d'un tel programme ou au contraire ses avantages.
Le récit est raconté sous la forme d'un documentaire ce qui est finalement très prenant d'entrée de jeu. L'histoire racontée par Liu évoque certainement des faits réels, se base peut-être de témoignages pour évoquer les horreurs commises par les Japonais sur les terres chinoises.
Un livre vraiment intéressant, complet et court, voilà probablement trois mots qui peuvent résumer parfaitement l'ouvrage de Liu.