J’ai lu un petit nombre de livre d’Haruki Murakami (“la ballade de l’impossible” mon préféré, “au sud de la frontière”, “kafka sur le rivage”, “la fin des temps”, “la course au mouton sauvage” …) et “l’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage” ’est sans doute celui que j’ai le moins apprécié. Même “chroniques de l’oiseau à ressort” que je n’ai pas réussi à finir (contrairement à celui-ci) m’a largement plus touché.
Après un gargantuesque 1Q84, “L’incolore” à le mérite d’être court et de se lire très rapidement, mais en dehors de ça… Si le personnage principal ne sort pas des canon de l’auteur, au niveau du style j’ai l’impression que ce livre a été écrit par une toute autre personne. Le changement de traductrice ne saurait tout expliquer, car en plus d’une prose plus pauvre , là ou l’auteur excellait dans la mélancolie, la poésie et l’atmosphère, il tue son propos à force de surexplications. . Il martèlera certaines métaphore, à l’envie et jusqu’à l’ennui.
En dehors de ça, la structure et la construction sont bien foutues, et je trouve que si on s’y plonge avec application (lecture en deux ou trois assises) on peut sentir le blues, la dépression du personnage, et son détachement nous envahir… ce qui est tout de même bien joué de la part de l’auteur.
La fin m’a un peu frustré, même si n’étant pas Marc Lévi Murakami ne pouvait donner le final logique attendu.