J’avais découvert José Carlos Somoza avec «Tétraméron», qui avait été une lecture assez déstabilisante, fantastique et marquante. «L’Origine du mal» me montre une autre facette de cet écrivain : il nous raconte la vie et les relations d’un espion franquiste espagnol, grâce à un récit enchâssé qui mêle passé et présent.
C’est donc un récit historique (genre que je ne lis absolument pas souvent), et ce fût un plaisir de faire une incursion dans ce style que je maitrise très peu. Je n’avais pas toutes les références, mais l’auteur dépeint tellement bien la situation politique de l’époque que l’on se laisse guider très facilement dans l’histoire plus personnelle d’Angel, histoire que j’ai trouvé passionnante.
Seule la résolution du roman m’a semblé un peu plus longue, une fois que l’on sort de l’autobiographie et que l’on revient dans le moment présent, mais sinon j’ai été assez bluffé par le talent de conteur de l’auteur dans un genre auquel je ne suis pas tant attaché. Cela me confirme que j’accroche totalement à sa plume, et j’ai déjà hâte de retourner dans ses livres plus obscurs et oniriques.