Les animaux comme les couleurs d'ailleurs font partis de l'histoire. C'est ce que nous enseigne depuis des décennies Michel Pastoureau, médiéviste, spécialiste de la symbolique en occident. Il nous conte dans "L'ours, l'histoire d'un roi déchu", les déboires de l'un animal vénéré et craint dans la préhistoire et jusqu'à l'avènement de ce qui a été une catastrophe incommensurable, c'est-à-dire le christianisme.
Pendant longtemps, le roi des animaux en Europe a été l'ours. Arthur n'est il pas l'ours en breton: arz. Mais, du fait du christianisme et de sa volonté d'annihiler toutes traces du passé, l'ours a été exterminé ou mis en esclavage, avant d'être ridiculisé comme animal de foire. Aujourd'hui encore, des personnes abjectes utilisant leur fusil pour assouvir un instinct de criminel exterminent le peu d'ours que l'on a réintroduit dans les Pyrénées en invoquant la "légitime défense".
Toutefois l'ours a reconquis le coeur des (petits) hommes au cours du XXè siècle à travers une peluche. Mais il a désormais perdu définitivement son statut de roi de la forêt pour devenir un simple "doudou". Toutes les personnes de ma génération se souviennent de l'ours de l'émission de la télévision "Bonne nuit les petits". Nous avons dans cette série de mon enfance un ours à la voix grave et chaleureuse qui veille sur deux enfants, Pimprenelle et Nicolas. Il leur conte des histoires pour qu'ils puissent s'endormir. L'ours est aujourd'hui devenu une image affectueuse, bienveillante n'en déplaisent à ceux qui, enfants, ont vu l'assassinat de la mère de Bambi et qui se sont dits qu'ils feraient la même chose une fois adultes.
On retrouve des traces de l'ours dès la Préhistoire à travers l'art pariétal. Pour Michel Pastoureau, même s'il n'est en rien préhistorien comme il l'admet, l'homme préhistorique aurait voué à l'ours un véritable culte. Il se réfère aux époques néolithiques et antiques les plus reculées où l'ours est vénéré. Cette vénération vient bien de quelque part. A titre d'exemple, dans la grotte "Chauvet" découverte en 1994, en Ardèche, on trouve des représentations de l'ours et dans une salle spécifique un crane d'ours entouré de 12 autres cranes de congénères. C'est à l'évidence une trace cultuelle. Cela implique une sorte de religion de l'ours. L'ours et ses ossements se retrouvent dans de nombreuses cavernes. Il fréquente alors les mêmes lieux que l'être humain. On a eu un cousinage, sinon plus, entre l'homme et l'ours. L'ours a d'ailleurs de nombreux points communs avec l'être humain. Egalement plantigrade, il peut se tenir debout, tenir des objets, nager, grimper aux arbres... C'est l'animal le plus fort en Europe aux temps historiques auquel les jeunes guerrier de certains peuples se mesurent.
Les mythologies européennes nous donnent de nombreux exemples de la place prépondérante de l'ours dans l'imaginaire. Ainsi, la déesse Artémis serait la trace d'un ancien culte voué à la force, donc à l'ours. On trouve de nombreuses histoires de métamorphoses d'êtres humains transformés en ours. On parle également de jeunes filles enlevées par des ours mâles et engendrant des êtres invincibles.. Paris aurait été élevée par une ourse. Dans les romans du moyen-âge, on trouve la présence d'ours mâles attirés par les jeunes damoiselles. Ainsi, l'ours n'est pas si éloigné par l'homme. Les rois de Norvège et du Danemark se donnent pour ancêtres des ours, symboles du guerrier invincible.
L'Eglise médiévale n'a fait que s'attaquer aux cultes vouées aux ours. Elle a éradiqué tous les cultes voués à la nature. Sous Charlemagne, on extermine les ours. Puis, aux alentours de l'an mille, l'ours est assimilé au diable et aux pêchers capitaux (paresse, goinfrerie...). Les vies de saints sont pleines de domestication de l'ours par le "saint homme". L'Eglise, pourtantes animaux comme les couleurs d'ailleurs font partis de l'histoire. C'est ce que nous enseigne depuis des décennies Michel Pastoureau, médiéviste, spécialiste de la symbolique en occident. Il nous conte dans "L'ours, l'histoire d'un roi déchu", les déboires de l'un animal vénéré et craint dans la préhistoire et jusqu'à l'avènement de ce qui a été une catastrophe, c'est-à-dire le christianisme.
Pendant longtemps, le roi des animaux en Europe a été l'ours. Arthur n'est il pas l'ours en breton: arz. Mais, du fait du christianisme et de sa volonté d'annihiler toutes traces du passé, l'ours a été exterminé ou mis en esclavage, avant d'être ridiculisé comme animal de foire. Aujourd'hui encore, des personnes abjectes utilisant leur fusil pour assouvir un instinct de criminel exterminent le peu d'ours que l'on a réintroduit dans les Pyrénées en invoquant la légitime défense.
Toutefois l'ours a reconquis le coeur des (petits) hommes au cours du XXè siècle à travers une peluche. Mais il a désormais perdu définitivement son statut de roi de la forêt pour devenir un simple "doudou". Toutes les personnes de ma génération se souviennent de l'ours de l'"mission de la télévision "Bonne nuit les petits". Nous avons dans cette série de mon enfance un ours à la voix grave et chaleureuse qui veille sur deux enfants, Pimprenelle et Nicolas. Il leur conte des histoires pour qu'ils puissent s'endormir. L'ours est aujourd'hui devenu une image affectueuse, bienveillante n'en déplaisent à ceux qui, enfants, ont vu l'assassinat de la mère de Bambi et qui se sont dits qu'ils feraient la même chose une fois adulte.
On retrouve des traces de l'ours dès la Préhistoire à travers l'art pariétal. Pour Michel pastoureau, même s'il n'est en rien préhistorien, l'homme préhistorique lui aurait voué un véritable culte. Il se réfère aux époques néolithiques et antiques les plus reculées où l'ours est vénéré. Cette vénération vient bien de quelque part. A titre d'exemple, dans la grotte "Chauvet" découverte en 1994, en Ardèche, on trouve des représentations de l'ours et dans une salle spécifique un crane entouré de 12 autres cranes d'ours. C'est à l'évidence une trace de cultuelle. Cela implique une sorte de religion de l'ours. L'ours et ses ossements se retrouvent dans de nombreuses cavernes. Il fréquente alors les mêmes lieux que l'être humain. On a eu un cousinage, sinon plus, entre l'homme et l'ours. L'ours a d'ailleurs de nombreux points communs avec l'être humain. Egalement plantigrade, il peut se tenir debout, tenir des objets, nager, grimper aux arbres. C'est l'animal le plus fort en Europe aux temps historiques.
Les mythologies européennes nous donnent de nombreux exemples de la place prépondérante de l'ours dans l'imaginaire. Ainsi, la déesse Artémis serait la trace d'un ancien culte voué à la force, donc à l'ours. On trouve de nombreuse histoires de métamorphoses d'êtres humains transformés en ours. On parle également de jeunes filles enlevées par des ours mâles et engendrant des êtres invincibles.. Paris aurait été élevée par une ourse. Dans les romans du moyen-âges, on trouve la présence d'ours mâles attirés par les jeunes damoiselles. Ainsi, l'ours n'est pas si éloigné par l'homme. Les rois de Norvège et du Danemark se donnent pour ancêtres des ours, symboles du guerrier invincible.
L'Eglise médiévale n'a fait que s'attaquer aux cultes vouées aux ours. Elle a éradiqué tous les cultes voués à la nature. Sous Charlemagne, on extermine les ours. Puis, aux alentours de l'an mille, l'ours est assimilé au diable et aux pêchers capitaux (paresse, goinfrerie...). Les vies de saints sont pleines de domestication de l'ours par le "saint homme". L'Eglise va tolérer la ridiculisation de l'ours par les foires Enfin, le lion prend la place de l'ours comme le roi des animaux. Dans "le roman de renart", l'ours nommé Brun est ridiculisé.
Pourtant l'ours est aujourd'hui un animal qui a une image positive à travers notamment la littérature destinée à la jeunesse. Comment expliquer ce renversement? En novembre 1902, Théodore Roosevelt alors président des Etats Unis gracie un ourson que ses suivants avaient attaché à un arbre. L'affaire a fait beaucoup pour sa réputation. Un fabricant de jouet, à New York, a alors conçu une peluche dénommée Teddy Bear. Mais au même moment, une jeune allemande de Stuttgart a fabriqué un ourson en feutrine, sans qu'il y ait contact. Commence alors l'histoire de la vedette du bestiaire du jouet en peluche. Désormais, l'ours en peluche bien inoffensif partage le sommeil de l'enfant.
Mais n'oublions pas les ours encore vivants sur notre territoire pourchassés par les plus grands soutiens de la "Bête immonde".