La Ballade de l'impossible par Zirva
Quatre-cent cinquante pages dépourvues d'intrigue, de profondeur et d'intérêt. Certes, "ça se lit bien". Murakami sait écrire, il n'y a pas de doute, avec légèreté. Mais depuis quand une bonne lecture est une lecture facile et sans douleur ? Cela manque terriblement de pleurs et de grincements de dents. C'est le récit tiède et fade des aventures sentimentales d'un jeune étudiant de la fin des années 60, légèrement introverti et torturé, comme il se doit, mais nullement original... Une histoire somme toute très sombre, mais il n'y a aucune profondeur dans cette obscurité ; tout y reste très superficiel et sans éclat de vérité. Rien à retenir, donc, si ce n'est peut-être l'ironie relativement acerbe avec laquelle Murakami traite les revendications pseudo-révolutionnaires des étudiants soixante-huitards. Voilà donc un point pour cela, parce qu'on ne peut pas noter 0,5 une oeuvre et que je suis quand même arrivée jusqu'au bout.