Ce journaliste de grande notoriété assume sa subjectivité, le caractère personnel de sa présentation de la vue politique des présidences de Pompidou et Giscard d'Estaing, des souvenirs et états d'âme qu'il en gardés. La nostalgie de la grandeur gaullienne le hantait déjà, alors qu'il s'engageait dans une attirance-répulsion pour Mitterrand. Il s'est engagé à gauche, tout en assumant une part de conservatisme.
Il élude presque toutes les réformes importantes adoptées pendant cette époque, notamment l'importante loi Veil sur l'avortement, pour se centrer sur la jeu de la vie politicienne. Il divulgue bien des phases importantes sur le profil des différentes protagonistes, mais s'engouffre souvent dans des détails et anecdotes inessentiels et des jugements à l'emporte-pièce.
Autant le premier tome gardait une forme d'objectivité, autant l'intérêt du deuxième décroît, à mon sens assez sensiblement, du fait de ses intérêts, de ses goûts de l'heure, qu'il a l'honnêteté de rappeler. La lecture permet de se faire une idée du climat de l'époque, mais au profit d'un effort de recadrage. Ça a au moins le mérite de faire réfléchir et d'apprendre certaines choses.