Lorsqu’un proche s’en va aux cieux, c’est le vide.

Il y a ce besoin de retracer les souvenirs partagés avec le défunt.

On tente de retracer son passage ici-bas.

On souhaiterait qu’il continue de nous abreuver de son âme.

La commode aux tiroirs de couleurs vient un peu consoler cet abandon.


L’être disparu (la abuela), continue de dialoguer avec sa petite fille, Rita.

En héritage, une chiffonnière arc-en-ciel s’impose dans toute la pièce à vivre.

La grand-mère y dévoile ses secrets au travers de manuscrits.

Puis des d’objets laissés aux valeurs affectives.


Ce meuble encombrant rempli le cœur.

Je crois que c’est un peu celui que l’on aimerait tous avoir.

La abuela nous invite à rendre notre vie plus éternelle.

Elle apaise le chagrin de ceux qui restent.


Olivia Ruiz a presque mon âge et les mêmes origines espagnoles.

Je me suis parfois un peu perdue dans l’histoire et les nombreux personnages. Mais je ressens son besoin viscéral de panser son déracinement de tout son art.

Elle nous surprend avec ce premier ouvrage, là où l’on ne s’y attendait pas. Malicieuse et pétillante, tout comme elle aimerait que soit toujours la vie.

Il faut reconnaître qu’elle y parvient, avec grâce.

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Arborigin
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le 30 sept. 2022

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Arborigin

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