Bon, je me cale sur le premier tome, pour en fait faire la critique de la saga dans son ensemble.
Donc, les annales de la compagnie noire vous amènera à suivre les aventures d'une bande de mercenaires, La Compagnie Noire, dernière compagnie franche du Khetovar. On suit cette bande de joyeux drilles sur 3 à 4 décennies,ce qui correspond peu ou prou à la période d'nfluence du dénommé Toubib sur ladite compagnie.
Au démarrage, le style choque un peu, nous ne sommes en effet pas les lecteurs d'une narration à la troisième personne classique, mais nous lisons les Annales de la compagnie, écrites donc par un acteur des événements décrits. Des raccourcis sont pris, c'est un peu brut, un poil déroutant donc, mais bien fait.
Et puisqu'au cours des 13 tomes, nous avons non pas un chroniqueur (annaliste mais ne chipotons pas) mais bien 5 différents, le style évolue au cours de la lecture, parfois plus descriptif, parfois plus égocentrique, en changeant de point de vue ou d'opinion. Cette diversité permet tour à tour de s'identifier à des personnes différente,s d'être plus ou moins proche de certains individus, et c'est bien au final la compagnie dans son intégralité que nous suivons (après il reste des "rôles principaux", on va pas se mentir).
Bref, sympa dans le style.
L'histoire, vous la découvrirez, on suit les uluberlus à travers 40 piges et 3 fois le tour de la Terre, avec quelques grandes époques bien séparées, on voit du monde et du paysage... mais on tourne un peu en rond quand même au final. On est dans un film américain où l'ennemi ne meurt jamais au premier coup, ni au second d'ailleurs. Et donc, on voit un peu venir le coup au bout d'un moment.
Et les Uluberlus en question, ben ce sont des mercenaires, ils tapent sur les têtes désignées par leur employeur, sans poser de question. Enfin, c'est ce qu'on veut nous faire croire au début en tout cas. Bien évidemment, sur une sage de plusieurs milliers de pages, rien n'est aussi simple, et alors qu'on pensait jouer à Dungeon Keeper au début, on se rend compte qu'ils sont pas si patibulaires ces mecs, un peu tous atteints du syndrome Will Smith. Limite à mon goût, ils ont un fod un poil trop gentil qui les rend prévisible quand on en est au n-ième tome et qu'on les connaît par coeur.
Ceci étant dit, on reste très loin du manichéisme qui caractérise nombre de sagas fantasy; l'histoire, bien que tournant un peu en rond parfois, est riche; les personnages principaux fouillés, les secondaires attachants; bref une bonne saga.
Pour conclure, non chacun des tomes ne mérite pas 7, certains valent un bon 8, mais d'autres un petit 6, voir un en particulier encore moins, maisje donne donc ici un avis final général.