C'est tout autant la Curée de Paris, que la Curée des femmes. Les hommes manipulent, trompent, se servent des femmes pour s'enrichir. Le nombre de femmes dont le destin terminant sur la mort, devraient nous convaincre du destin de ces femmes qui n'ont au fond, pas beaucoup de choix en l'état.
Zola pose deux figures, une autour de Paris et une autour de Renée. Toutes les deux font l'objet du désir de conquête des hommes, chacun veut la posséder, chacun veut s'en servir à son bénéfice et aucun des hommes ne la respecte, aucun n'a égard de son passé et de son futur.
Il y a bien d'autres illustrations et récits que Zola brode dans ce roman court, dense mais étonnamment complexe, mais cette chasse, ce cynisme et ce que Zola décrit comme ne dépravation, illustre le chaos de cette époque.
Beaucoup de descriptions, de détails mais au fond un roman qui ne perd aucun rythme et ne s'alourdit pas.
Je me dis que la Curée est aussi une réponse en miroir à la Fortune des Rougon. Paris répond à Plassans. La bourgeoisie arriviste Parisienne répond à celle, Provençale de son premier roman.
Si l'ambition les réunit, sa violence est différente.