Bon, on ne va pas se mentir, j'arrive à la fin des 20 tomes et je suis franchement content d'en voir le bout. Clairement, je ne suis pas un adepte du naturalisme, du style de Zola ou de cette saga.
J'ai aimé plusieurs tomes cependant et à chaque fois j'ai l'espoir que le suivant sera de mon goût. Raté pour la débacle. Même si, ce n'est pas celui que j'aime le moins. En effet, je trouve que le fait de transposer le récit dans le monde de la guerre de Sedan est vraiment intéressant. On apprend en Histoire la guerre de 1870 et ses conséquences (la guerre de 14-18 qui mènera d'une certaine façon à celle de 39-45 donc autant dire que la guerre de 1870 est vraiment un évènement fondateur de l'histoire mondiale contemporaine...) mais on a l'impression de vivre ça de l'intérieur grâce à Zola. Autant je n'aime pas son style, autant je ne peux lui reprocher de ne pas nous donner une idée précise de ce ce que cela pouvait être. Il faut dire que ses longues descriptions et une vision acérée permettent de se plonger dans ces évènements.
Malheureusement, comme toujours chez Zola, je trouve qu'on tourne beaucoup en rond sans que la narration n'avance. Je trouve aussi qu'il y a un misérabilisme forcé (ok, c'est la guerre, mais cette façon de punir ses personnages et de les faire mourir 2 pages avant la fin c'est vraiment agaçant à la longue) et je trouve une certaine complaisance qui m'aide à vraiment apprécier le récit.
Bref, La débacle n'est pas un livre honteux (j'ai trouvé un peu faux les passages avec les personnages historiques croisés par contre mais bon), loin de là, mais je crois que pour ma part j'en ai un peu ma claque de Zola. Voilà, c'est dit.