Avant la guerre, nous retrouvons un Lupin frais et guilleret qui n’a pas encore été abîmé par les bombardements. Au détour d’une rue il croise une sublime anglaise qui s’avère suivie par un malotru. En parfait gentleman, il va à son tour prendre en filature le mufle et faire un arrêt à leur suite dans un café parisien. Là un dilemme effroyable pour Lupin s’impose : une autre incroyablement belle créature aux yeux verts est importunée par l’homme casse-pied. Quand la première part à droite, la seconde part à gauche. Laquelle faut-il aider ?
Finalement le destin veut bien lui venir en aide puisque si les deux femmes ont été embêtées par le même homme, c’est qu’elles ont un lien entre elles. De quoi intéresser encore plus notre petit copain car cela met en lumière un mystère bien curieux !


L’histoire alterne entre la vision personnelle des évènements narrés par Lupin, et du point de vue d’un spectateur extérieur. De quoi apprécier la façon dont agit Arsène en se faufilant et en attrapant une occasion sur le moment, semblant sortir tel un lapin du chapeau du magicien ! Fin observateur, il réfléchit intensément et sait optimiser une situation quand elle se présente. On retrouve le Lupin canaille des débuts, qui se moque de la police et joue des tours peu amicaux à ses rivaux. L’aventure est belle, on a la bougeotte, on voit le mystère s’ouvrir tel une fleur qui éclot patiemment. La fin est extra, du grand Lupin tel que nous l’aimons !


MAIS c’est quoi ce premier tiers du roman? Interminablement long et mal exploité, l’histoire démarre sur un coup de foudre de Lupin, stipulant qu’une femme splendide ne peut pas être mauvaise. Une grosse blague quand on sait que j’ai lu Le portrait de Dorian Gray il y a peu … Il se fait avoir comme un débutant, rouler dans la boue parce qu’il est incapable de gérer ses émotions. Ça plombe le début du livre et n’apporte pas grand chose à une histoire qui n’en avait absolument pas besoin, jouant des aventures annexes inutiles.


Bonus, La fin est celle qui inspira l’épilogue du film « Le château de Cagliostro » de Miyazaki !


https://cenquellesalle.wordpress.com/2020/01/23/la-demoiselle-aux-yeux-verts/

ellenbooks
8
Écrit par

Créée

le 10 avr. 2021

Critique lue 272 fois

1 j'aime

ellenbooks

Écrit par

Critique lue 272 fois

1

D'autres avis sur La Demoiselle aux yeux verts

La Demoiselle aux yeux verts
Gwen21
5

Critique de La Demoiselle aux yeux verts par Gwen21

Je suis restée hélas en dehors du récit, d'où ma note mitigée qui, j'en suis bien consciente, ne rend pas justice au roman.Raoul de Limésy, un des avatars d'Arsène Lupin, flâne dans Paris et se...

le 21 août 2022

1 j'aime

1

La Demoiselle aux yeux verts
ellenbooks
8

Critique de La Demoiselle aux yeux verts par ellenbooks

Avant la guerre, nous retrouvons un Lupin frais et guilleret qui n’a pas encore été abîmé par les bombardements. Au détour d’une rue il croise une sublime anglaise qui s’avère suivie par un malotru...

le 10 avr. 2021

1 j'aime

Du même critique

La Comtesse de Cagliostro
ellenbooks
6

La Comtesse de Cagliostro

L’une des toute premières aventures d’Arsène Lupin, encore nommé Raoul d’Andrésy. Nous sommes à une époque innocente où le jeune garçon de dix-huit ans ne s’est pas encore tourné vers la voie du...

le 8 avr. 2021

2 j'aime

1

Le Murder Club du jeudi
ellenbooks
7

Le murder club du jeudi

Je lorgnais sur ce petit bébé depuis sa sortie en grand format. Sa sortie en poche a été l’opportunité de sauter le pas !Venez passer un moment détente dans un village de retraite en plein essor...

le 12 juin 2022

1 j'aime