Cathy et David Miller pourraient former un couple ordinaire.

Pourraient.

En effet, David est thanatopracteur et redonne aux morts un aspect présentable pour les cérémonies d'adieu. Il est doué dans son métier et assure avec beaucoup d'attention la conservation des corps. Pour s'échapper de ce travail, il a un jardin secret : il est écrivain. Il a écrit un premier roman, un petit thriller qui a eu un certain succès.

Cathy, son épouse, s'occupe de leur maison et de leur petite Clara. Elle se charge aussi d'empêcher une déséquilibrée surnommée Miss Hyde d'approcher David pour lequel elle fantasme. Alors Cathy est à l'affut de chaque courrier et de chaque mail qui pourrait arriver de cette folle. Elle devrait en parler à la police, mais un colis va tout remettre en cause et l'obliger à se taire car, elle aussi, a un secret.

L'issue, momentanée, pourrait se trouver dans l'étrange proposition qui vient d'être faite à David. Un milliardaire handicapé, Arthur Doffre, propose à David de venir avec sa famille vivre dans un chalet isolé en pleine forêt le temps de lui écrire un second roman dont il a quelques idées quant au scenario. Peut-on refuser autant d'argent ? Et Cathy pourra peut-être avoir un peu de répit, à moins que Miss Hyde ne retrouve leur piste ?

David et sa petite famille se retrouvent donc isolés dans ce petit chalet sous la neige qui recouvre la Forêt-noire. Doffre souhaite qu'il écrive un roman relatant les crimes d'un serial killer disparu qui portait le nom charmant de Bourreau 125. Dans ce huis clos où la tension est de plus en plus palpable et où les secrets des uns et des autres nous mène à une fin relativement conventionnelle, on ne peut que s'émerveiller de la justesse avec laquelle Frank Thilliez ménage le suspense.

Après la désastreuse adaptation cinématographie de sa « Chambre des morts », « La forêt des ombres » est le deuxième ouvrage de ce jeune auteur qui sortira sur le grand écran. Compte tenu du thème et de ce mix malsain entre tension d'épouvante et suspense haletant, le film risque d'être d'une bonne tenue. Un bon thriller à dévorer.
Bobkill
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le 3 janv. 2011

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