A Pori, une adolescente disparait sur le chemin de retour du collège. Sa mère est persuadée que quelqu’un lui a fait du mal. Les recherches restent vaines dans les premières heures. Linda Toivonen démarre une enquête, avec toute l’intelligence et l’art du recoupement dont elle est capable. La question se pose en effet de l’existence d’un tueur en série, puisque l’on retrouve des cas similaires avec le même mode opératoire et un profil de victimes assez semblable. L’intrigue en elle-même est tout à fait captivante. On sait que la fille de Linda est en lien avec quelqu’un qui se cache sous le pseudo de Peter Pan, le danger est donc présent, tout près.
Or Linda est dans une période extrêmement fragile. Sa mère, avec qui elle a renoué, est gravement malade, et sa fille se comporte comme une ado normale, c’est à dire qu’elle met de la distance entre elles. En tout cas, l’alcool est un soutien incontournable, une addiction implacable. On assiste au raisonnement classique, aux prétextes qu’elle se trouve pour justifier la consommation, la fatigue, le coup de pompe, la consolation d’une contrariété etc.
Comme toujours, il n’est pas nécessaire d’avoir lu toute la série dans l’ordre pour comprendre ce qui se passe dans ce tome, mais c’est quand même très agréable de savoir à quoi il est fait allusion quand on parle d’un fameux couteau, ou lors des allusions à des anecdotes auxquelles on a été confronté dans les tomes précédents.
Excellent opus de la série Delta noir, tant pour les personnages que pour l’intrigue policière !