La Lenteur
7.3
La Lenteur

livre de Milan Kundera (1995)

Première lecture de Kundera (mise à part l'art du roman) à l'aveugle, je commence par la lenteur, relativement court, en chapitre très très succinct.

Lors des premiers mots, des premiers chapitres, j'étais consterné :

"Mon dieu, l'exégèse de tout ce qui peux m'ennuyer ou m'agacer". Je le pose de suite : Evidament que j'avais on ne peux plus tord.

Comme lut dans la plaisanterie, une des choses qu'il aime bien mettre en oeuvre, c'est de ne jamais démarrer le récit par le début, le prendre non pas n'importe où, comme si il était en court, mais un peu "trop" avant, on sent tout de suite quelque chose de bizarre - où va-ton ??! Mais non, c'est loin d'être un erreur, c'est une de ses grandes inspiration, Diderot, qui parle ici, il faut voir une grande simplicité, certes orchestré au millimetre - on n'est pas sur une littérature "spontané" - mais sur un savant calcul. On pourrait en avoir peur, tant cela pourrait tomber dans une mécanique, un art qui serait métrique, dépourvus de vivant. Sauf que c'est Kundera, et que la maîtrise il l'a.

Je dis de lui que c'est "L'aiguille qui cache la botte de foin", qu'il nous met quelque chose a regarder, et pendant ce temps on s'est mit en marche sans même que l'on est eu l'impression d'être dans quelque mouvement.

Et le tout, pour une grande simplicité. Il dit que rien n'est a prendre au sérieux dans se livre, je pense, me basant sur ses essais, que justement, c'est que tout ses personnages vivent bien très sérieusement la chose, qu'il y a un comique, que tous on des objectifs dont on sens l'echec avant même que ce sois mit en branle. Mais encore une fois, ce n'est un pas un comique intrinsèque ou interventionniste : Les protagonistes sont sérieux en sois, et le livre est sérieux, il n'est pas la pour le "bon mot", pour la répartie singlantes, ou pour des traits d'ironies !

Effectivement, c'est une vision du roman qui est perdus, qui apparait sporadiquement en étant d'avance convaincu de son anachronisme, que fait Kundera, en ayant en plus l'héritage d'autre roman, plus "moderne" (dans le sens après Balzac) et encore plus (dans le sens après Kafka), un lien complexe à saisir, qui décontenance au début...

Mais quand on se fait que la forme est très libre, qu'elle ne ne crie pas sa différence, mais est prise d'une telle liberté, dans le croisement des histoires, dans l'écrit, dans les interventions de l'auteur par ses égo - personnage - ou par lui même - narration, on saisit un très grand auteur, de grands romans, au sens telle que j'ai lus des gens penser que ce n'est plus du roman, que c'est une autre forme - Il est tellement revenus à une source, prit un chemin tellement différent, que sans en faire dans la démonstration, tout le monde sens qu'il lit quelque chose qu'il n'a que peux lus avant.

Je recommande ce livre, le plus simple, drole, condenser de Kundera, en priant de ne pas se bloquer sur les premiers chapitres qui peuvent rebuter : Non pas que la forme romanesque est poussé loin, au contraire, elle est poussé dans son essence, et le temps qu'il faut pour s'en rendre compte est un flottement qui risque de vous perdre un grand écrivain !

SlowCoffee
7
Écrit par

Créée

le 21 oct. 2023

Critique lue 11 fois

1 j'aime

Critique lue 11 fois

1

D'autres avis sur La Lenteur

La Lenteur
CameEleon
8

Le goût du jeu

De quoi ça parle ? L'intrigue de La Lenteur se déroule en France ; l'action a pour cadre un château-relais où le narrateur et sa femme, Véra, décident de passer une nuit. Rapidement, les thèmes...

le 3 févr. 2018

5 j'aime

La Lenteur
Latrouille
6

Critique de La Lenteur par Latrouille

La lenteur est une petite farce construite autour d'une petite phrase, prononcée par l'épouse de l'auteur : " Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux. Une...

le 27 févr. 2012

3 j'aime

2

La Lenteur
Nelly-H
9

Critique de La Lenteur par Nelly-H

Vu le titre, je m'attendais à un essai. Ce n'est pas tout à fait un essai, mais pas tout à fait non plus un roman. Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de chose, mais le style et la construction...

le 27 févr. 2014

2 j'aime

Du même critique

Scum manifesto
SlowCoffee
10

[1.0] ScumBoy

J'ai, adoré, comme j'ai rarement adoré. Premier degrés (mon appréciation, et non le contenus du livre) sois dit en passant.Un livre particulier, puisque toujours ressorti n'importe comment, entre...

le 20 nov. 2023

2 j'aime

2

Pourquoi j'écris
SlowCoffee
8

Et pourquoi pas.

Je connais Orwell, j'apprécis vaguement 1984 que je n'ai pas eu le temps de finir... et j'appréciais beaucoup la ferme au animaux, même si l'amour m'est un peu passé, et malheureusement, du fait...

le 5 févr. 2022

2 j'aime

1