Un meurtre qui jette un froid...

En l'an de grâce 1784, un froid particulièrement vif sévit sur le royaume de France. Suite à une éruption islandaise qui sévit l'année précédente et masqua quelque peu l'astre solaire, les températures ont chuté au point que la Seine n'est plus que glace. La nourriture se fait rare à Paris et le prix du bois de chauffe s'envole.

C'est dans ce contexte de grogne rentrée qu'un cadavre de femme est trouvé dans la gangue d'une pyramide de glace en plein Paris. En outre, le visage de cette défunte ferait songer à un illustre personnage qu'on brocarde plus souvent qu'à son tour. A décès exceptionnel, l'enquêteur des affaires extraordinaires est dépêché.

C'est ainsi que Nicolas le Floch se retrouve une fois de plus aux prises avec un imbroglio qui met aux prises un président de mortier, un architecte, un devineresse, des domestiques retors mais également, excusez du peu, un prince de sang cousin de sa Majesté Louis XVI.

Comme à son habitude, il lui faudra tout le talent du limier exceptionnel exerçant depuis de nombreuses années pour dénouer un écheveau particulièrement complexe. D'autant que l'on s'évertue à rendre plus abscons encore aux yeux de l'enquêteur du roi des pistes passablement embrouillées. Fort heureusement, il pourra une fois encore compter sur la fidélité sans faille de son ami et adjoint Pierre Bourdeau, flanqué du sergent Rabouine et des exempts et autres mouches au service de la police du Châtelet, sans oublier les conseils avisés de son ami monsieur de Noblecourt qui l'héberge en son hôtel particulier.

Il devra néanmoins faire preuve d'une clairvoyance rare, d'autant plus que son ancien chef, Sartine la sinueuse éminence grise, n'est jamais très loin. Il semble toujours détenir une information d'avance. Entre les intimidation de magistrat du parlement, convocation chez un prince et tentative d'assassinat sur sa personne, le marquis de Ranreuil devra compter tout autant sur sa bonne étoile que sur son intuition savante, fruit de ses nombreuses cogitations nocturnes et diurnes.

A l'issue d'une enquête éprouvante, il mesurera une fois encore combien la fréquentation des puissants et entrapercevoir leurs sombres menées peut le conduire aux limites de ce que sa conscience peut légitimement accepter. La colère que peuple enfle et les travers récurrents de quelques nantis ne font rien pour en dissiper l'origine.