Dans "La Route", Cormac McCarthy met en scène un père et son fils, survivants d'un monde réduit en cendres, contraints à errer pour tenter de résister à ce que l'humanité fait de pire.
Les mondes post-apocalyptiques, on en à déjà à la pelle au cinéma, dans les séries télé, dans la littérature aussi. Aussi, il n'est pas bien compliqué de faire des suppositions sur l'origine du cataclysme. Pourtant, Cormac McCarthy ne tombe pas dans la facilité. On devine une catastrophe à l'état des paysages, balayés de cendres et remplis de cadavres saisis sur place, cauchemardesques. Mais on ne sait jamais vraiment ce qu'il s'est passé et à quoi le père et son fils ont survécu.
Au-delà du cadre, c'est toute l'atrocité humaine à laquelle ils vont devoir faire face qui prend aux tripes.
Comme beaucoup d'autres lecteurs avant moi, j'ai trouvé les premières pages un peu laborieuses. Il faut se faire au style de McCarthy, parfois assez télégraphique. Les dialogues entre le père et son fils ne sont pas très limpides au premier abord. Mais le livre vaut le coup de s'accrocher un peu, pour tout ce qui va suivre.
Quand la relation père/fils s'en mèle, on se doute bien que le récit sera chargé d'émotions. Coup de coeur pour ce roman qui sait toucher sans tomber dans le mélodrame.