"La solitude est un cercueil de verre" de Ray Bradbury : à la frontière de l'ailleurs

Ray Bradbury. Un nom qui résonne (très) fort dans le monde foisonnant de la SF et du fantastique. Celui qui a donné naissance à Fahrenheit 451 ou aux non moins célèbres Chroniques martiennes voit l’un de ses nombreux ouvrages être traduit depuis peu en France. Un énième brillant récit fantastique ? Une nouvelle encore jamais traduite dans l’Hexagone ? Même pas ! Bradbury s’installe désormais dans le rayon « Romans noirs » de nos librairies avec La solitude est un cercueil de verre publié chez Denoël. Lettres it be l’a lu et vous en dit un peu plus.


La bande-annonce


Par une nuit d’orage, un jeune auteur en mal de succès entend murmurer à son oreille : «La solitude est un cercueil de verre.» Quand il se retourne, personne. Le même soir, le cadavre d’un vieillard est retrouvé suspendu dans une cage aux lions. Persuadé d’avoir entendu l’assassin, l’écrivain s’improvise détective.
Son enquête nous entraîne au cœur de la vieille station balnéaire de Venice, Californie, alors aux mains des démolisseurs. À la veille des années cinquante, la cité du cinéma n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses habitants, aussi excentriques que leur ville, laissent planer une inquiétante étrangeté où il est difficile de démêler le fantasme de la réalité…


L’avis de Lettres it be


Exit les thématiques d’anticipation abordées dans Fahrenheit 451, exit les mondes fantastiques qui s’entrechoquent généralement sous la plume de Ray Bradbury : ici, tout se déroule dans une ville perdue, défaite et où une succession d’événements plus stupéfiants les uns que les autres va venir mettre un terme à cette étrange quiétude. Ancien paradis du Septième Art, la ville de Venice en Californie devient le cadre d’une enquête toujours aux confis de l’irréel. Mise en abîme ? Projection personnelle ? Toujours est-il que ce roman est aussi l’histoire d’un écrivain à qui l’on aurait chuchoté d’étranges choses à l’oreille. Et si Ray Bradbury était cet écrivain, celui qui a dédié toute sa vie à l’écriture peut-être en quête d’une mystérieuse chose ? C’est une question que l’on est en droit de se poser à la lecture de ce La solitude est un cercueil de verre.


La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be : https://www.lettres-it-be.fr/critiques-de-thrillers/la-solitude-est-un-cercueil-de-verre-de-ray-bradbury/

Lettres-it-be
6
Écrit par

Créée

le 27 déc. 2017

Critique lue 304 fois

Lettres-it-be

Écrit par

Critique lue 304 fois

Du même critique

L'Homme qui pleure de rire
Lettres-it-be
2

"L'homme qui pleure de rire" de Frédéric Beigbeder : la fin d'Octave Parango, et de Frédéric Beigbed

Après Une vie sans fin, autobiographie transhumaniste pas vraiment captivante, Frédéric Beigbeder revient en librairie ! En bon communiquant, l’auteur n’a choisi rien d’autre qu’un smiley pour titre,...

le 1 janv. 2020

11 j'aime

Destin Français
Lettres-it-be
7

"Destin français" d'Eric Zemmour : notre critique du nouveau livre de Zemmour

Après Le suicide français paru en 2014 puis Un quinquennat pour rien deux ans plus tard, Eric Zemmour revient en librairie. Cette fois, le polémiste (ou présenté comme tel) propose un essai-fleuve,...

le 7 oct. 2018

11 j'aime

2

Leurs enfants après eux
Lettres-it-be
4

"Leurs enfants après eux" de Nicolas Mathieu : bienvenue chez eux

Après s’être confronté au roman noir avec Aux animaux la guerre paru en 2014 chez Actes Sud dans la collection Actes noirs, Nicolas Mathieu revient du côté des rayonnages « Littérature française »...

le 1 sept. 2018

10 j'aime

5