Deuxième Romain Gary que je finis, cette fois-ci signé Ajar, cependant j'évite toute comparaison et chaque livre, même si je connais déjà l'auteur, est un nouveau départ.
C'est une histoire d'amour entre Momo, 10 ans (ou 14 ans, ça dépend des points de vue), et madame Rosa, vieille femme juive qui l'a élevé "en arabe" depuis sa tendre enfance.
Gary a décidé de donner à Momo le rôle du narrateur, ce qui est plutôt futé car l'innocence permet de dire bien des choses et on peut aussi partir du principe que la vérité sort de la bouche des enfants.
Momo va accompagner Madame Rosa jusqu'à sa mort et ce roman est une preuve d'amour incommensurable pour cette femme qui lui a appris à grandir et qui lui a donné, volontairement ou non, cet esprit aiguisé, méfiant et coquin.
Pour ma part, j'ai trouvé que ce livre était bien écrit et respectait le point de vue parfaitement, on reconnaît les expression infantiles, les erreurs dans les mots etc. et l'immersion est totale. Cependant, le livre ne m'a pas vraiment transporté et je ne l'ai pas dévoré, je l'ai lu assez vite mais pas au point de me coucher à 3h du matin pour le terminer. Arrivé à la dernière page, je reste un peu sur ma faim... 7/10 car c'est un bon livre quand même, mais sans ce petit plus qui vous anime d'une frénésie de lecture que personne et rien, même le sommeil, ne peut stopper.