J'ai rarement eu l'occasion de lire plus bref roman, roman dont on sent le labeur qu'il a fallu à l'auteur pour arriver à rédiger ces 75 petites pages. L'argumentation est simpliste (deux ou trois faibles syllogismes pour prouver que la meilleure façon d'être anarchiste est d'être un banquier d'affaires) ; elle est reprise à quelques variations près tout au long du récit mais n'en reste pas moins peu convaincante. Le choix d'un dialogue entre celui qui veut comprendre et celui qui cherche à se justifier n'est toutefois pas inintéressant mais insuffisante pour susciter l'intérêt.
C'est le premier livre de Pessoa que j'ai lu (il m'a été offert). Je suis persuadé que le célèbre et prolifique hétéronyme a dû écrire des romans de bien meilleure qualité.
P.S. Si vous passez par Lisbonne, ne manquez pas d'aller visiter sa maison.