Un beau roman instructif
Inspiré de la réalité, ce fabuleux roman est rédigé un peu à la manière d'un grand conte de 457 pages. On y découvre les traditions chinoises de XIVe siècle et surtout la condition féminine à cette...
Par
le 14 oct. 2025
Avec "Le cercle de Lady Tan", roman historique bien documenté, Lisa See nous entraîne dans la vie quotidienne d'une riche Chinoise privilégiée, reconnue comme l'une des rares praticiennes de médecine chinoise, au tournant des XV et XVIème siècles.
Qu'on lise un récit d'intimité familiale d'une riche famille chinoise à la fin du Moyen-Age comme ici ou aux XIXème et XXème siècles comme dans les romans de Pearl Buck, le cadre reste étonnamment inchangé tant les traditions culturelles chinoises semblent immuables. Le dépaysement est total tant la civilisation chinoise offre de contrastes avec notre propre culture occidentale.
En ce qui me concerne, si j'ai pris plaisir à lire cette biographie très romancée de la vie de Yunxian, ainsi que les péripéties de son amitié quasi fusionnelle avec la sage-femme Meiling, ma lecture a été pénible à bien des égards. Le style et le rythme ne sont pas en cause, non plus que les personnages mais certaines scènes de médecine et plusieurs traditions m'ont été littéralement odieuses à lire. La pire étant celle du bandage des pieds des fillettes dès leurs cinq ans pour obtenir les fameux "lotus d'or" considérés comme l'atout majeur de la féminité et le bien le plus précieux qu'une femme de la bonne société chinoise puisse posséder. Depuis toujours, cet usage me tord les tripes et une grande part de la narration y est hélas consacré. Rien ne nous est épargné, du bandage à proprement parler à la brisure volontaire des os pour déformer les pieds et leur donner une forme de pointe. Rien qu'en écrivant ces mots, j'ai des frissons d'horreur par tout le corps.
Sinon, côté action, il ne se passe pas grand chose en termes de rebondissements mais on suit avec curiosité et intérêt le parcours de cette jeune fille, mariée à quinze ans comme tous ses consœurs, et élevée dans la plus pure tradition d'asservissement au père, au frère, à l'époux puis au fils. Le récit se fait également chatoyant grâce à la très grande érudition de l'autrice sur le sujet, qui s'est inspirée de gravures pour décrire tenues et vêtements.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Challenge PLUMES FEMININES 2025, Challenge MULTI-DEFIS 2025 et 2025
Créée
le 28 mai 2025
Critique lue 39 fois
1 j'aime
Inspiré de la réalité, ce fabuleux roman est rédigé un peu à la manière d'un grand conte de 457 pages. On y découvre les traditions chinoises de XIVe siècle et surtout la condition féminine à cette...
Par
le 14 oct. 2025
Dame Tan Yunxian, épouse, mère et belle-fille de haut rang, était une femme médecin. Elle a quitté ce monde dans la trente-cinquième année du règne de l’empereur Jiajing (1556), après avoir survécu...
le 13 avr. 2025
Comme je déteste interrompre une lecture avant le dénouement, c'est forcément un peu avec la mort dans l'âme que j'abandonne celle de "La Horde du Contrevent" à la page 491 (sur 701). Pourquoi...
Par
le 1 janv. 2014
70 j'aime
26
Je viens d'achever la lecture de ce petit livre qu'on me décrivait comme l'un des dix livres de science-fiction à lire dans sa vie sous peine de mourir idiot. Je viens d'achever la lecture de ce...
Par
le 15 sept. 2013
55 j'aime
10
Jusqu'à présent, de Joël Dicker, je ne connaissais rien ou plutôt pas grand chose, c'est-à-dire le nom de son premier roman "La vérité sur l'affaire Harry Quebert". Depuis cette parution...
Par
le 22 mai 2018
33 j'aime
8