Cercle vicieux

Entre un début laborieux (j'ai eu un mal de chien à me plonger dans les deux premiers chapitres), et une fin frustrante (le pêché mignon de Simenon), le romancier liégeois nous offre un portrait saisissant dont il a le secret, celui d'un bourgeois vendéen prospère dont l'existence se délite soudain, au contact des habitants de l'île de Porquerolles (au large d'Hyères).

Les îliens ont un mode de vie à la cool, ils sont débraillés, bons vivants, peu soucieux des apparences et des convenances.
Notre bourgeois coincé se sent à la fois écœuré et fasciné par cette liberté, d'autant qu'il ressent en parallèle une forte attirance inexplicable pour une fillette autochtone.

Il réalisera tardivement qu'en dépit de ses réussites apparentes, lui-même ne dispose pas de ce libre-arbitre, tous ses "choix" étant en réalité le fruit de décisions prises par d'autres, à commencer par sa propre mère. Une prise de conscience douloureuse qui le conduira à sa perte...