Résumé Le chant de l’assassin de R.J. Ellory
Juillet 1972, Henry Quinn sort de prison après plus de trois ans. Il avait 18 ans lorsqu’il est entré. Il a survécu malgré les violences.


Evan Riggs est le co-détenu d’Henry. Il a déjà fait vingt ans de prison et il va y rester jusqu’à la fin de sa vie.


En partant, Henry a une lettre qu’il doit remettre à la fille d’Evan.


Avis Le chant de l’assassin de R.J. Ellory
Où nous emmène cette fois RJ Ellory dans la noirceur humaine ? Bien après tous les auteurs lecteurs de l’auteur, j’ai attendu plusieurs semaines avant de me plonger dans le roman de l’auteur. Et je pense avoir bien fait d’avoir attendu mes vacances pour le lire. Je ne sais pas si je l’aurais apprécié autant, surtout qu’il faut s’accrocher à la lecture sur les 50 premières pages. Car à chaque fois, personne ne sait où nous emmène RJ Ellory. Mais dès que c’est fait, le roman ne se lâche absolument pas.


Comme toujours, une qualité de personnages impressionnante, un lieu bien évidemment reculé au Texas, une histoire de famille, l’histoire de deux frères et d’une jeune fille, l’histoire d’une quête, une histoire politique et de gros sous, une histoire de musique.


Henry a passé plus de trois ans en prison. Pour connaître le temps réel, lisez Ellory, le maître du détail sur n’importe quel sujet. Evan était son co-détenu. Evan est en prison sans possibilité de libération. Evan lui a laissé une lettre à remettre à sa fille. Henry est un garçon fiable, sur qui on peut compter. Il a fait une promesse et il s’y tiendra. On assiste à l’implication d’Henry coûte que coûte, concernant cette promesse. Il continuera sa vie après, c’est ce qu’il a décidé. Il doit tant à Evan pendant son séjour en prison. Et ces quelques jours lui apprendront énormément sur la nature humaine, hors des murs d’une prison. J’ai toujours eu peur qu’Henry retourne en prison. On le sait, les anciens taulards sont mal vus, ils peuvent plonger dans n’importe quel guêpier tendu et il est très facile de leur coller n’importe quoi sur le dos.


La construction du roman d’Ellory fait un parallèle entre Henry et sa quête et la vie d’Evan avant sa condamnation. Parallèle pour mieux nous induire en erreur, pour que le lecteur pense qu’Evan et Henry se ressemblent ? Possible surtout avec cet amour de la musique qui les lie. Mais au contraire d’Evan qui a sorti un disque qui a formidablement bien marché, Henry a tout à prouver. Et ce sera après sa quête et la remise de cette lettre. Henry est un jeune homme tenace, très intelligent, qui a perdu trois ans de sa vie si l’on peut dire. Mais sans ces trois ans, il ne lui arrivera pas ce qui lui arrive. Henry rencontrera Evie, une jeune fille qui l’aidera dans sa quête car en plus, elle connaît pas mal de monde dans le coin et surtout elle est fonceuse. Pour remettre cette lettre, Henry devra rencontrer Carson, le frère d’Evan, le shérif de la ville. Et alors là, cela ne sera pas une partie de plaisir. En nous racontant la vie d’Evan depuis sa naissance, RJ Ellory s’attache à nous raconter la vie de tous les membres de la famille d’Evan, ses parents et surtout son frère. Les relations d’une fratrie ne sont pas toujours faciles, on le sait, mais quand elles débutent de cette façon, elles le sont encore moins. Je ne donne pas raison aux agissements de Carson, mais on peut comprendre son cheminement. Mais un être humain naît déjà avec son caractère. Carson, au cours de sa vie, a su saisir toutes les opportunités qui se présentaient à lui pour devenir ce qu’il est. Bien entendu, il n’a pas été aidé par Rebecca, sa femme et son amie de toujours. Rebecca, qui a rencontré les deux frères alors qu’ils étaient tous les trois adolescents. Une jeune fille qui n’a pas su choisir entre les deux frères. Elle recherchait à fonder une famille, à vivre une vie tranquille. Mais Evan n’a jamais voulu rester dans cet endroit, il a toujours voulu parcourir le monde, enfin son état, vivre de sa musique, ne jamais s’attacher. Il était un musicien qui a su écrire de nombreux textes, il a quand même vécu l’enfer et plongé dans l’alcoolisme.


Un roman qui est un véritable coup de coeur pour moi, je vais écrire comme d’habitude avec Ellory. J’adore cet auteur, j’adore son style, j’adore comment il traite la psychologie de ces personnages, des évènements d’une vie que tout le monde peut expérimenter, des lieux où il situe ses histoires, souvent aux Etats-Unis. On a toujours l’impression qu’il connait ce pays, comme sa poche, surtout ces endroits reculés. Quand le lecteur est habitué au style de l’auteur, il trouvera toujours des remarques sur chacune des situations, remarques que tout le monde peut dire, mais qui trouvent tout leur sens, à chaque fois.


Je ne pouvais pas finir cette critique sur ce roman aussi musical. Tous ceux qui suivent assidûment RJ Ellory savent que l’auteur est également un musicien, que son groupe The Whiskey Poets se produit très souvent. Et d’ailleurs, le nom du groupe apparait plusieurs fois dans ce roman.

Angélita
10
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le 6 sept. 2019

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