Et voilà le dernier tome de cette trilogie du chevalier aux Épines !
Autant le dire d'amblé, je suis sûr que ce troisième tome va avoir fait grincer des dents. Non pas que la qualité d'écriture ne soit pas là, on connaît Jean-Philippe Jaworski depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'il n'est pas du genre à badiner en la matière, mais plutôt en raison de la fin qu'il a choisi de donner à son ouvrage.
Difficile pour moi de m'étendre sur ce sujet sans trop en dire. Et puis bon, commencer par la fin, est-ce bien correct ? À l'évidence non.
Commençons donc par l'essentiel : de mon point de vue, le roman est une réussite. L'écriture, comme dit plus haut est toujours au top, les personnages merveilleux (parfois au sens propre) et l'action également.
On en apprend enfin un peu plus sur le chevalier de Vaumacel et sa protectrice, occasion de vérifier si on avait émis les bonnes suppositions sur la question (en ce qui me concerne, plutôt oui) et de comprendre un peu mieux les tenants et aboutissants de leur relation.
Comme de juste, les questions d'honneur et les conflits de loyauté sont au centre de ce dernier tome comme elles l'ont été lors des deux premiers, menant Vaumacel à devoir constamment rester sur la corde raide. Tombera, tombera pas ? Je vous laisserais le découvrir.
Et ce final alors ? Et bien il ne s'agit pas ici de vous le dévoiler, évidemment. Je peux toutefois en dire qu'il ne manque pas de malice, et est clairement pensé comme un pied de nez au lecteur. Et donc de deux choses l'une : soit vous concédez à l'auteur sa licence poétique, jetez un voile sur la frustration (réelle) qu'il a pu vous occasionner, et en ricanez de bon cœur avec lui ; soit la frustration l'emporte, et l'impression que l'on se moque de vous prend le dessus, et vous ragez.
De fait, il est indéniable que l'on se moque de nous, mais il me semble que c'est précisément ce que le récit cherche à nous dire. Ne peut-on dire, alors, que c'est une réussite ?
Moi, en tout cas, j'ai ri !