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Au-delà des apparences



Dans Le garçon et la ville qui ne souriait plus, David Bry a choisi comme cadre la très célèbre Cour des Miracles où vivent difformes, mendiants et autres rebuts de la société parisienne. Il a naturellement pris des libertés avec l’histoire, mais ça n’enlève rien à la qualité du récit. Plonger dans cette ambiance, tour à tour hostile et bienveillante, fut un pur régal !


Comme je l’ai souligné plus haut, le message de tolérance qu’il souhaite faire passer est magnifique, mais également important pour de plus jeunes lecteurs. Et oui, la discrimination existe encore de nos jours, sous bien des formes !



Un héros touchant de naïveté



À seulement 15 ans, Romain est épris d’une liberté qu’on lui refuse : celle d’être lui-même. C’est pour cette raison qu’il se sent attiré par la Cour des Miracles, par ces bannis qui ont fait de leur différence, une force. Il ne m’en a pas fallu davantage pour m’attacher à lui et, surtout, pour comprendre son combat intérieur.


S’il se montre suffisamment crédule au début, il perd rapidement une part de son innocence. De garçon gentillet, il deviendra un homme courageux, déterminé à se battre contre l’injustice, les esprits étriqués et les jugements hâtifs.


Vous l’aurez compris, son évolution est spectaculaire. Personnellement, j’ai aimé assister à ses désillusions, à ses découvertes et, enfin, à son envol.


En ce qui concerne les autres protagonistes, j’avoue qu’ils manquent un peu d’approfondissement, notamment Lion et Akou dont le rôle se limite à celui de suiveur. Toutefois, les creuser davantage aurait sûrement alourdi le récit.



Une intrigue plus complexe qu’il n’y paraît



Comme ce livre s’adresse à un jeune public, j’avais quelques appréhensions quant à la prévisibilité du scénario. Néanmoins, s’il reste accessible aux adolescents, ce dernier repose sur des bases solides et nous emporte dans des aventures palpitantes !


Alors, certes, ce one-shot a un côté très manichéen ; il s’agit tout de même de défendre les opprimés face au pouvoir établi. Cependant, Romain découvrira vite qu’il existe bien des nuances de gris entre blanc et noir…



Un tout petit bémol



Je l’ai déjà dit, j’adore la plume de David Bry, elle est à la fois fluide et immersive. Mais… il y a un hic. Voyez-vous, l’auteur a opté pour de l’argot dans certains de ses dialogues, lorsque les membres de la Cour des Miracles s’expriment. Et si je comprends parfaitement ce choix, je n’y adhère pas. En effet, cela me coupe systématiquement dans ma lecture.


Heureusement, c’est assez anecdotique et, au besoin, je pouvais toujours me reporter au lexique en fin de livre. Du coup, il ne me reste qu’une seul interrogation : à quand la prochaine parution de David Bry ?

Créée

le 6 août 2019

Critique lue 70 fois

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