Bienvenu dans la tête d'un homme. Un journal détenu par un personnage sans nom, sans visage, mais avec des pensées envahissantes. Il est bien connu qu'elles nous accompagnent et sont supposées repartir de là où elles sont venus. Et pourtant. Pour lui, elles sont comme des vagues, elles s'en vont pour revenir en force, plus puissantes, plus ravageuses, plus destructrices. Freud aurait été ravi d'être confronté son cas.
Au fil des pages, on ressent la détresse, de plus en plus grande de cet homme. Doucement, il croit voir une chose, le horla qui l'empêche d'accomplir sa vie pleinement.
Maupassant réussit à nous entraîner, à travers les lignes de cette courte histoire, dans la folie. Certains passages perturbent, voire ils dérangent. Mais après tout, la folie n'est-elle pas encore un des plus gros secrets tabou de cette société individualiste dans laquelle nous vivons ? N'avons nous pas tous, un horla qui nous restreint dans nos actions, dans nos paroles ?
La fin est brutale. Légèrement attendue de ma part, cependant, elle reste brutale. Je comprends le choix de l'auteur. A travers ces derniers phrases, il montre qu'un homme peut être à une détresse telle, qu'il va chercher une échappatoire. La délivrance finale d'une folie qu'il l'avait enfermée dans sa propre tête.