Anna est une adolescente de 16 ans. Elle est entourée, bien dans sa peau, avec ses préoccupations d’ado, ses amis, ses doutes. Jusqu’au jour où, dans les toilettes de son lycée, elle est témoin d’une scène qui va profondément la marquer.
À partir de cet instant, Anna commence à disparaître, au sens propre. Son corps devient flou, partiellement invisible. Ce phénomène étrange est la manifestation physique de son mal-être, de sa dissociation face à un événement qu’elle ne peut ni nommer, ni affronter.
Le récit suit alors son cheminement personnel, sa compréhension de ce qui lui arrive, et la manière dont ses proches réagissent à son état.
Une écriture sensible et fluide. Julie Samuel réussit à traiter un sujet délicat avec beaucoup de tact. Son écriture est accessible sans être simpliste, et elle retranscrit avec justesse les émotions d’Anna, ses doutes, sa peur, son repli.
Un dispositif formel audacieux. Certaines pages du roman voient le texte s’estomper, disparaître peu à peu, reflétant l’état d’Anna. Ce choix esthétique, bien que parfois difficile à lire (surtout pour les yeux un peu fatigués), est puissant symboliquement. Il matérialise littéralement l’effacement progressif de soi que peut provoquer un traumatisme.
Des personnages crédibles. Anna, ses amies, sa famille : tous réagissent avec une maturité et une bienveillance remarquables. L’autrice ne tombe jamais dans l’exagération ni dans le misérabilisme. Le récit reste centré sur l’humain, l’émotion, la reconstruction.
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