Je t'en prie ne sois pas farouche, petit koala du bush.
- La vie sexuelle des crocodiles vous intéresse caïman autant que vos premières chaussettes ?
- Un chien qui aime tant les animaux qu'il risque bien de vous tuer vous trouvez ça un brin trop cabot ?
- Entre l'alcool et les serpents, vous préférez encore une bonne camomille au coin du feu ?
Alors laissez de côté ce recueil de nouvelles qui n'est pas indispensable au bon déroulement de vos vies respectives.
Par contre, si :
- Un koala tueur ça vous intrigue. De plus, il y a un bon moment déjà que vous vous disiez que ces bestioles ont franchement un regard de psychopathe arboricole (et vous avez raison).
- Au titre "Le Cochon Furibond" vous êtes déjà en train de vous taper la cuisse voir le jambon.
- Quand je vous dis "Cet homme a un gros serpent dans son pantalon" vous n'avez pas (que) des idées malsaines en tête.
Et bien partez en Australie ! Ou lisez ce recueil.
Kenneth Cook est un écrivain maladroit / malchanceux, à l'embonpoint qui n'est plus à prouver et dont le penchant pour la bouteille finit d'accentuer sa capacité ahurissante à se mettre dans les pires situations. Et plutôt que de garder ça pour lui, il nous en fait profiter dans ses recueils hauts en couleur.
Après avoir ri comme jamais avec "La vengeance du wombat" et avoir été un peu gavée par "L'ivresse du kangourou", v'là qu'on m'offre de découvrir le seul opus encore inconnu de ma personne, et là je ne vais pas commettre la même erreur qui m'avait fait me sentir une oie à l'approche des fêtes.
Le principal défaut de ces nouvelles, c'est leur côté trop répétitif. De par la façon dont Cook les raconte et ce qui s'y déroule, c'est toujours plus ou moins la même chose : l'écrivain rencontre un autochtone bizarre / un animal vindicatif et c'est la Bérézina. Donc lire toutes les nouvelles d'une traite ou pire, deux recueils presque à la suite est une mauvaise idée.
Par contre si vous prenez le temps de les savourer, en piochant une par-ci par-là au gré de vos autres lectures, force est de reconnaître qu'elles sont diablement efficaces !
Entre le flegme et la couardise de leur anti-héros et la découverte de la faune et des habitants du bush australien, dépaysement garanti. Les personnages et les situations qui y sont dépeints sont assez incroyables et de ce fait je ne doute pas qu'ils existent réellement. Quand à ce Pierre Richard australien, qui ne semble pas voir les ennuis qui peuvent lui tomber dessus quand il se décide à chasser un sanglier de 150 kilos, seul et dans une condition physique plus que précaire... C'est autant un être bien sympathique malgré lui qu'un appel à la baffe.
Comme tant d'entre nous, je trouve.
Oui, oui..