Castlecatz Tome 2 reprend là où le premier nous avait laissés : avec des questions sans réponse, des mystères et une promesse d’histoire plus grande. Ce qui frappe d’emblée, c’est la progression des personnages. Bruyne, en particulier, sort de l’ombre : son passé, ses relations, les tensions avec son frère… tout cela donne une profondeur bienvenue. On découvre des fragilités, des failles, et c’est ce qui rend les personnages plus humains.
L’intrigue continue de doser habilement les enjeux. Le danger externe (l’ennemi mystérieux) reste menaçant, mais on ne néglige pas l’interne : doutes, études, attente, responsabilités. Le contraste entre l’apprentissage académique (ou magique) et les menaces réelles fonctionne bien. On sent que Kovhan et son groupe ne sont pas prêts dans tous les domaines, et c’est rassurant — cela évite le cliché du héros invincible.
Par ailleurs, l’univers se densifie. On introduit de nouveaux personnages, certains secondaires deviennent importants, certains secondaires du tome 1 évoluent, montrent une autre facette. La tension familiale, les secrets enfouis, les alliances fluctuantes… tout cela enrichit l’intrigue. L’ombre de Chamonios plane toujours, c’est une toile de fond intrigante, et le mystère autour de Kernunnos ajoute une couche de danger et de curiosité.
Le rythme est bien géré : moments de calme qui permettent aux personnages de respirer, moments de tension forte qui nous rappellent l’urgence. Le style, l’écriture, l’ambiance du manoir — on s’y croit, on ressent le poids de l’apprentissage, le souci des relations, le doute.Si ce tome ne renverse pas tout, il confirme que Castlecatz est une série avec du cœur, un univers capable de captiver autant pour ses aventures que pour ses introspections. Ce volume 2 donne envie de voir la suite, d’en savoir plus sur Kernunnos, sur ce frère distant, sur ce que chaque personnage va devenir.