Quelle arnaque…
Au début, j’étais pas mal parti.
Il faut reconnaître à Thilliez l’art de décrire rapidement et facilement les situations, les chapitres se lisent vite, ça tourne les pages rapidement d’autant qu’il sait mettre un rebondissement ou une révélation à chaque fin de chapitre.
J’avais lu le second tome (il était deux fois) avant celui-ci (ben oui, j’ai pas fait gaffe…).
Première impression après une cinquantaine de page : mais… C’est la même chose ou presque, non ? Une fille enlevée, une histoire de mémoire qui traîne… Donc en fait, l’auteur à succès ne sait écrire qu’une histoire qu’il développe sur tous les tons ?
Seconde impression : Thilliez devrait subit un interrogatoire policier et psychiatrique… Boileau Narcejac avait le talent de mettre mystère, suspense et angoisse dans leur livre sans avoir besoin de torturer leur personnage. King tue des gens en veux-tu en voilà, mais il ne les fait pas tant souffrir. Thilliez n’hésite pas à aller dans l’horreur la plus répugnante et gratuite. Alors quand il raconte ici et là, dans plusieurs livres, que ses personnages auteurs racontent des trucs qu’ils vivent, à un moment, on se demande ce qu’il fait de ses week-ends, ce monsieur…
Dernière impression : quelle arnaque, cette fin ! Le sentiment qu’il a croisé plein de fils, il ne sait plus trop comment les démêler et abracadabra, il te tire une solution de son chapeau. Pas crédible, tordue, nawak ? Pas grave : c’est ce qui se passe puisqu’il le dit…
Nan mais braiment, pas du tout crédible, super tordue et nawak facile ? Pas grave, il a prévu le coup : c’est pas Caleb Traskman qui écrit, c’est son fils ! Ah ben l’auteur avait une trop méga fin géniale mais bon, il a pas fini, c’est le fils qui l’a tapé, on est désolé, il est moins doué, c’est pour ça, hop, emballez l’excuse et servez-la…
Les deux derniers chapitres où il t’explique de long en large des détails pour tout justifier me font rire tant c’est peu crédible (jusqu’au père pas bien solide, suffit de lui dire un truc et pouf, le bonhomme s’effondre, c’est pratique, hop, les lecteurs ne tiqueront pas…).
Quant à l’accusation de plagiat de Léane, on voit pas trop ce que ça vient faire là-dedans, comme si l’auteur avait découvert un truc qui l’intéressait, il savait pas quoi en faire, il l’a posé là histoire de dire…
Impression supplémentaire : il suffit d’ouvrir un bottin ou les pages blanches pour trouver des noms qui soit un tout petit peu crédible, parce que là…
Bon, je ne mets pas une trop pire note parce que le bouquin m’a quand même plutôt bien occupé pour la moitié, un poil intéressé pour le tiers restant…