le 18 avr. 2018
Si loin, si proche
D'abord, quelle leçon d'histoire ! Et quelle vie ! Stefan Zweig nait en 1881 et meurt en 1942, quelques jours après avoir mis un terme à l'écriture de ce magistral Le Monde d'hier : six décennies...
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L'expression du titre de cette critique ne semble pas avoir d'explication très claire et c'est un peu le sentiment qui prédomine après cette lecture. Certes, elle est par moment passionnante et à d'autres, semble complètement hors sujet. Si sujet il y'a.
On est à la fois pris pas cette forme d'autobiographie intéressante et la volonté de dénoncer "quelque chose" mais il manque un objectif clair dans ce que raconte Stefan Zweig. Il déplore ce qu'il vit régulièrement, le dénonce puis s'enferme dans ses souvenirs.
Bien entendu les parallèles avec l'époque que nous vivons sont indéniables. Et ils le sont probablement pour décrire toute ascension et déclin d'une civilisation.
Bien que Stefan Szweig s'évertue à nous prévenir des dangers que sont la montée des extrémismes via son expérience personnelle, on peine à trouver des clefs pour les éviter, les transformer. Il le cite clairement via son ami Rolland "L'art peut nous consoler individuellement mais il ne peut rien contre la réalité". Lorsqu'il espère encore que les discours d'intellectuels suffiront à éviter la guerre. Ou encore "Or dans la vie ce sont toujours les petites expériences personnelles qui sont les plus convaincantes". Lorsqu'il prend conscience de la réalité et de l'imminence de cette même guerre.
On assiste donc à un récit qui se veut critique, un reflet de ce qu'il a pu vivre et dont on ne sait malheureusement pas retirer grand chose tant il est perdu par le déroulé des évènements.
Ce qui m'a le plus chagriné est probablement le regret, de Zweig, d'une époque où l'élite intellectuelle était certes brillante mais finalement totalement hors-sol avec les réalités des citoyens européens. Hormis sa préscience (autoproclamée) de l'injustice du traité de Versailles.
La note de 8/10 est paradoxale. Pour me justifier rapidement, Zweig sait écrire et il le fait très (très) bien. C'est un témoignage de son temps et de la manière dont il l'a vécu. Je crois qu'il faut le prendre uniquement comme tel et apprécier la beauté de ce qu'il a pu connaître en regard des évènements tragiques de l'époque.
Créée
le 11 déc. 2024
Critique lue 16 fois
le 18 avr. 2018
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