Efficace, mais...
Danny, c’est le simplet du village. Il n’a pas toujours été comme ça. Un trop long séjour dans l’eau glacée du lac où ses parents perdirent la vie, l’a transformé en bredin (lire beurdin) comme l’on...
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le 20 mars 2015
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« Pour ma femme, impossible de dire « réfrigérateur ». Elle apprend. Alors elle dit « Le musée des poissons morts ». Cette phrase de Rigo a donné le titre au livre de Charles d’Ambrosio. Rigo, travailleur immigré sans papier, est technicien sur un plateau où l’on tourne des films pornos.
Huit nouvelles où les petites gens, les paumés, les laissés pour compte de la société américaine évoluent dans une atmosphère vraie. Les portraits dessinés sont criants de vérité, les personnages à la dérive, désorientés, s’accrochent au moindre bout de bois, près de la folie ordinaire à l’instar de ce scénariste à succès que la dépression conduit à l’hôpital psychiatrique qui s’éprend d’une danseuse qui pratique l’automutilation. Les repas familiaux sont acides, décapants "Là-haut vers le nord" et "Bénédiction". Un régal aigre-doux
Monsieur Drummond est réparateur de machines à écrire, comme son père l’était avant lui. Métier d’avenir s’il en est !! Petit à petit on comprend que son fils n’est pas l’oisif que l’on pourrait penser au début de la nouvelle, mais qu’il souffre de schizophrénie. Cet homme placide n’a aucun avenir dans son métier, ni aucun espoir avec son fils si ce n’est l’accompagner au fil des jours, de tout supporter seul car sa femme les a quittés. Il ne lui en veut même pas ! Je crois que c’est cela l’univers de ce livre, l’absence d’avenir, simplement vivre, supporter le présent. Superbe ! Charles d’Ambrosio m’a émue avec ces tranches de vie banales, ces portraits pas forcément sympathiques pour quelques uns. Il instille un crescendo, une bouffée de suspens et, à la fin, il y a la minuscule lumière de rédemption, d’amour, d’espoir ou simplement de vie.
Une superbe découverte. L’auteur ne demande pas de compassion pour ses personnages, simplement de les écouter vivre, de les aimer dans toutes les facettes qu’il propose et… ça marche. Ces tranches de vie ne sont pas misérables mais humaines.
Créée
le 14 oct. 2016
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Danny, c’est le simplet du village. Il n’a pas toujours été comme ça. Un trop long séjour dans l’eau glacée du lac où ses parents perdirent la vie, l’a transformé en bredin (lire beurdin) comme l’on...
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le 20 mars 2015
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Je découvre le capitaine Victor Coste alors qu’il a déjà sévi dans plusieurs bouquins, mais cela n’a aucune importance pour la compréhension de l’histoire. Nous voici de suite dans le bain carcéral,...
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le 14 oct. 2016
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============= Suite à la mort de l’amant de sa mère et donc, des subsides, Franz Huchel débarque à la capitale, Vienne, pour aider Monsieur Tresniek, vieil ami de sa mère qui possède un bureau de...
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le 14 oct. 2016
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