Après avoir dévoré "le parfum", livre précédant de Suskind, et ayant adoré l'écriture de ce dernier, je me suis laissé tenter par "le pigeon". J'ai retrouvé le style de cet auteur, avec ses descriptions très détaillée et donnant l'impression vivre l'histoire à côté du personnage. Ce personnage, parlons-en! Jonathan Noël, cinquantenaire vivant une petite vie sans souci, sans aventure, sans.... rien, hormis sa petite chambre de bonne et sa petite routine. Alors quand un misérable volatile parvient à contrecarrer cette vie de fou furieux de l'organisation, on se retrouve perdu dans les méandres de l'esprit complètement tordu de ce monsieur Noël.
Dans l'ensemble, je n'ai pas détesté le livre, et vu la longueur de celui-ci, je n'aurais pas pu m’ennuyer non plus. Néanmoins, je n'ai pas trouvé le personnage attachant, loin de là, j'en viendrais peut-être même à le détester. Peut-être parce qu'il incarne l'opposée de la vie me faisant rêver, et qu'à la fois il me fait peur en me prouvant que c'est la vie que je risque de mener. Ses petites habitudes m’horripilent, sa maniaquerie me terrifie et son style de vie me rend presque anxieux!
Au niveau de l'histoire, et bien, celle-ci est pour ainsi dire absente, selon moi. En effet, hormis suivre la petite vie bouleversée pour un jour de Jonathan, on tourne en rond. À la fin du livre, on a l'impression de ne pas avoir avancé, que rien n'a changé. Certains trouveront que c'est une force de ce livre, mais personnellement, avoir lu ce livre ne va pas changer énormément de choses dans ma vie.
À la vue de ce que j'énonce ci-dessus, on pourrait se demander pourquoi j'accorde tout de même un 6/10 à cet ouvrage. Et bien, car j'ai trouvé le tour de force de Suskind assez intéressant. Prendre une histoire tout à fait banale et, grâce à son talent d'écriture déjà mentionné, la rendre à peu près intéressante en mettant en lumière la folie intérieure d'un quidam tout ce qu'il y a de plus ordinaire.
En conclusion, je ne ressors pas spécialement grandi de cette lecture, mais je ne la regrette pas non plus. Comme le livre en lui-même, mon impression sur celui-ci est banale. Je ne me suis pas ennuyé, mais je ne me suis pas éclaté non plus.