le 1 déc. 2014
Métaphore sans fond.
«-Impossible de sortir on dirait, dit-il. Puis il ajoute : Mais on sortira.» Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers, tombés on ne sait comment dans un puits de sept mètres de profondeur...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
121 pages : publier un roman court c'est une entreprise risquée. Peu de pages pour s'attacher aux personnages, peu de temps pour s'imprégner de l'histoire et de la plume de l'auteur.
Lire Ivan Repila, c'est certes court mais éblouissant et haletant. 120 pages tournées et autant d'émotions différentes : la peur, l'angoisse, la colère, l'incompréhension, le soulagement.
Deux enfants sont tombés dans un puits au milieu d'une forêt. L'un est grand et fort, l'autre est petit et chétif. À leurs côtés, un sac de victuailles que le Grand refuse de toucher. Qui survivra ? Comment les deux frères sont-ils tombés dans ce puits ?
Le suspens, vous l'aurez compris, est un ingrédient majeur de ce roman en huis clos. L'intrigue est centrée sur les moyens trouvés par les enfants pour assurer leur survie, mais un premier élément vient interroger le lecteur : pourquoi le grand s'autorise-t-il de plus grandes rations alors même qu'il cherche à protéger son cadet ? Ce dernier a si faim qu'il en perd la raison et l'usage normal de la parole. Il invente alors de belles histoires qui donnent au roman sa poésie, celle de l'enfance mais aussi de la folie. Le fond de ce puits horrible devient alors un sombre théâtre de logorrhées folles mais bouleversantes. Tandis que le petit perd doucement pied, le grand résiste. L'un se perd dans les rêves et les histoires, l'autre reste pragmatique. Qui survivra ? Qui aura fait les bons choix ?
En parlant davantage je risquerais de trop en dévoiler. Mon appât sera donc celui-ci : c'est un roman coup de poing, fort, poétique. La narration est parfaitement ficelée et ne dévoile que quelques éléments de compréhension jusqu'à la toute fin. J'ai tourné ces 120 pages sans vouloir quitter les deux enfants mais en ne résistant pas à l'envie de savoir et de comprendre. Il est possible que je le relise plus tard pour mieux voir les indices disséminés par l'auteur.
Créée
le 14 nov. 2019
Critique lue 187 fois
le 1 déc. 2014
«-Impossible de sortir on dirait, dit-il. Puis il ajoute : Mais on sortira.» Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers, tombés on ne sait comment dans un puits de sept mètres de profondeur...
le 12 févr. 2025
Si tu pensais que les histoires de survie étaient pleines d’action et d’exploits héroïques, Le Puits d’Iván Repila est là pour te rappeler que parfois, c’est juste une lente descente dans la faim, la...
le 24 janv. 2023
Piégés, semble-t-il par leur mère, au fond d’un puits creusé dans la terre, deux enfants, simplement désignés le Grand et le Petit, doivent organiser leur survie jusqu’à trouver le moyen de regagner...
le 26 févr. 2018
Couleurs de l'incendie est le second tome d'une trilogie inaugurée par Au revoir là haut. Ce premier opus récompensé par le prestigieux Prix Goncourt et adapté avec succès au cinéma, présageait une...
le 22 août 2018
« Je me souviendrai, toute ma vie. Les villes où Satoru à grandi, les champs où les pousses frémissent, la mer son bruit lourd et effroyable, le mont Fuji de tout près tout près… » Au...
le 4 oct. 2019
Je n'ai pas trouvé Franck Thilliez au meilleur de sa forme. Disons que chaque auteur a ses défauts, parfois le lecteur les ignore volontairement mais parfois aussi il s'en énerve. Je connais les...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.
