Le rapetissement de Treehorn part d’un point de départ somme toute classique ; l’irruption d’un événement surnaturel dans un quotidien réaliste. Le héros - le titre n’en faisait pas mystère- se met à rapetisser. Cela peut devenir embêtant: les vêtements deviennent trop grands, on a du mal à atteindre les étagères, on nous prend pour notre petit frère… pourquoi ? ce n’est pas vraiment le sujet du livre qui traite surtout de la réaction des adultes à ce problème : aveugles, incrédules, indifférents, réprobateurs, ou culpabilisants, ils sont unanimement tous à coté de la plaque! Le héros s’en sortira d’ailleurs tout seul. Un livre pince-sans-rire sur la nullité des adultes ou si l’on veut être plus positif, sur l’incompréhension entre les générations. Rapetisser comme grandir pose au fond les mêmes problèmes, et il ne faut peut être pas trop en attendre des adultes. Ils sont déjà bien occupés à enseigner à ne pas mettre les coudes sur la table et à finir ses carottes.