Un roman "grand huit" !

Divisé en deux parties, la première est une franche réussite. Suspens, horreur, climat angoissant à souhait, tous les ingrédients y sont réunis pour un moment intense et palpitant. Je peux même affirmer sans hésitation, que les deux cent premières pages font partie des plus glauques et terrifiantes qu'il m'ait été donné de lire. Hélas, la seconde partie est elle complètement ratée, et croyez-moi c'est peu de le dire. Non seulement l'ambiance change totalement, mais en plus l'histoire devient beaucoup trop loufoque pour effrayer qui que ce soit. À croire que l'auteur a écrit la deuxième moitié du livre sous ecstasy.

J'ai souffert avec la petite bande, j'ai été terrifié pour eux, j'étais aussi oppressée qu'ils pouvaient l'être. Cette chose qui les suit, et qui veut les décimer tous, a une telle portée que je me suis surprise à regarder autour de moi à plusieurs reprises. La première partie était un vrai « délice », une véritable réussite. Malheureusement, après avoir atteint les sommets de l'horreur et du suspens, le début de la deuxième moitié nous change totalement d'univers. Oublié le bois opaque qui ne laissait presque rien filtrer de la lumière du jour, l'histoire se transforme en une sorte de huis clos, et se déroule à présent dans une vieille bicoque à la lisière de ce dernier. Tous les aspects positifs, qui étaient à retenir jusque-là, s'envolent en fumée. Surtout le côté « survival » qui faisait la grande qualité du livre. L'auteur nous met face à des personnages malsains, qui sont censés être inquiétants mais qui se révèlent plus comiques qu'autre chose. Au final, j'ai eu l'impression d'avoir changé de roman en cours de route, et je suis passée d'une terrible angoisse à un ennui mortel. Il n'y a aucune cohérence entre les deux portions, et c'est vraiment dommage.

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