J'avais vu que China Mieville avait eu plusieurs prix Hugo, donc je suis rentrée dans le Roi des Rats dans les meilleures dispositions. J'aurai sûrement mieux fait de lire directement un de ses livres primés, parce que là, notre rencontre ne s'est pas bien déroulée.
Le style est très simpliste, je n'ai jamais réussi à me plonger dans le récit. J'ai senti une grande admiration pour Neil Gaiman et ses univers fantastiques, mais sans jamais réussir à parvenir à cette magie là. Au contraire, les passages imaginaires m'ont paru assez ridicules, comme s'il n'avait pas réussi à les imbriquer dans le monde réel comme il l'aurait souhaité.
Il utilise beaucoup de références aux contes, de façon assez grossière d'ailleurs.


La référence au joueur de flûte est une évidence, on pige tout de suite que Pete est méchant à cause de ça, et pourtant il l'utilise comme un twist, Anansi et ses cordes pour se déplacer, comme une araignée tisse son parcours, quelle subtilité !


Il se contente vraiment de prendre des morceaux de contes et les rebalance dans le monde moderne, sans se donner la peine de les faire évoluer ou de les adapter à l'époque actuelle.
Au niveau des personnages, ils sont tous très lisses, jamais fouillés, donc on se moque pas mal de ce qui leur arrive. De toute façon il ne leur arrive pas grand chose, puisqu'ils passent leur temps à tourner en boucle dans les mêmes travers .


Le flic qui ne fait que monologuer sur le fait que Saul n'est pas coupable, le roi des rats et Saul qui ont la même dispute trois ou quatre fois sans aucune évolution.


D'ailleurs il n'y a pas d'évolution non plus sur le personnage principal qui m'est apparu le même du début à la fin, même si l'auteur passe son temps à nous parler de la dite évolution, mais ne nous la montre jamais.


Il nous dit à quel point Saul s'éloigne de son humanité et ne ressent plus rien pour ses amis, et pourtant passe son temps à les regretter et à vouloir les sauver.


On sent d'ailleurs que l'auteur est conscient des défauts de son histoire, et il le dit à plusieurs reprises


Il fait référence à ce que le joueur de flûte agit de façon aussi prévisible qu'un méchant de James Bond, que le flic est persuadé de l'innocence de Saul sans aucune raison ni logique.


Je vais tout de même donner une autre chance à Mieville, mais ce coup ci je ne prend aucun risque, je lirai un de ses livres primés .

Cho
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le 29 déc. 2015

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