Ce court texte (en deux parties) sur l'arrivée d'une catastrophe qui paralyse le monde peut être lue comme une métaphore de la mort de l'écrivain, sur l'arrêt du fait d'écrire, faute d'avoir à dire mieux que ce que l'on a déjà dit. Les cinq personnages de ce huis clos pesant expriment bien cette inaptitude à renouveler leur pensée sur ce monde, métaphores d'un écrivain à la traîne, plus que visionnaire, ce qu'il fut pourtant. En témoigne l'énumération de toutes les causes possibles de la catastrophe qui accumule des poncifs cent fois exprimés Alors Einstein est convoqué ad nauseam, jusqu'à l'incarnation, par un des personnages les plus irritants du livre (les autres sont juste énervants :) .L'extinction générale a provoqué un engourdissement du dialogue, chacun soliloque dans son coin entre pensées personnelles et réflexions sur l'instant, dans la sidération, sans pensée pour l'avenir, devenu illisible.