Un peu déçue

Plus les années passent, plus je me trouve difficile à satisfaire en littérature. Les romans à succès, qu’on catalogue souvent d’un air condescendant comme « romans de gare » ou « romans de plage » m’attirent rarement, non pas parce qu’ils voleraient trop bas, mais parce que leur plume est souvent médiocre. Je ne peux entrer dans un texte que si l’écriture me permet de m’oublier en tant que lectrice, qu’elle ne me rappelle pas qu’un auteur est derrière le récit, sauf si c’est pour être béate d’admiration devant une belle tournure ou une belle métaphore.

Dan Brown faisait jusqu’ici exception à ma sévérité. J’avais adoré le Da Vinci Code, et chacun de ses romans suivants m’a offert le grand plaisir d’une lecture immersive où le mystère et l’aventure priment, où les énigmes à résoudre absorbent entièrement l’esprit. Peu importe alors que les théories soient fumeuses et spéculatives : intelligence artificielle, sociétés secrètes, noétique, origine de l’univers… tout cela devient matière à des rêveries stimulantes. Ce qui m’importe, c’est le rythme du récit, les rebondissements, la faculté de Dan Brown a nous tenir en haleine même lorsque l’on sait pertinemment que notre cher Langdon ne risque rien.

Le Symbole Perdu en revanche me laisse plus mitigée. Le début était prometteur : une bonne aventure commençait, les énigmes étaient complexes, les symboles innovants, et même si l’on devine immédiatement qui est le méchant (car on commence à le connaître par cœur notre Dan Brown), ça n’empêche pas d’être emportés par des péripéties rondement menées. Mais la fin m’a profondément déçue. Elle apparaît facile, et n’apportait absolument rien contrairement à ses ouvrages précédents.

A voir si le prochain tome sera meilleur, j’espère qu’il saura remonter la pente ! Reste que ce roman aura quand même été agréable, même si c’est à mes yeux le moins bons de tous ceux qu’il a pu écrire.