Grand lecteur d'Agatha Christie, je me suis toujours intéressé aux enquêtes d'Hercule Poirot, l'un de mes personnages de roman préférés. Au point d'avoir lu à ce jour presque tous les livres où il est présent.


Et Miss Marple dans tout ça ? Bah, elle m'intéresse beaucoup moins. Il faut dire qu'avant Le Train de 16 h 50, je n'avais lu que deux romans où elle intervenait : Un cadavre dans la bibliothèque et Le Major parlait trop. Et ces deux lectures ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable, loin de là ! Puis, comme je me suis procuré un livre avec 4 histoires d'Agatha Christie dedans dont deux avec Miss Marple (et une avec Hercule Poirot que j'ai pas encore lue, d'où mon achat), j'ai décidé de laisser une chance à l'aimable détective de St. Mary Mead.


Verdict ? Eh bien, je dirai que c'est au-dessus des deux autres, mais qu'on est encore loin, très loin, des meilleurs romans de l'écrivaine.


Pourtant, ça commence vraiment bien. Le crime se produit dès le début, et on est tout de suite plongé dans l'affaire. Peu à peu, l'étau se resserre autour de la famille Crackenthorpe, et Miss Marple va carrément déléguer l'enquête à l'une de ses amies, Lucy Eyelesbarrow, qui va se faire embaucher à Rutherford Hall, le fief de la famille. L'héroïne d'Agatha Christie est étonnamment très peu présente dans le récit, se contentant d’apparaître à quelques moments pour donner des conseils à son amie et à l'inspecteur Craddock (parce que oui, la police travaille aussi !).


On suit donc l'évolution de l'affaire en apprenant à connaître les membres de la famille Crackenthorpe (qui ont de sacrées personnalités). Comme souvent, tout semble emmêlé, l'enquête part un peu dans tous les sens et on a du mal à s'y retrouver.


Le Train de 16 h 50 reste cependant assez plaisant à lire, jusqu'au final, où le lecteur est pris pour un imbécile. Des éléments jusque-là totalement inconnus sortent du chapeau...


L'apparition de Martine, justifiée par une coïncidence très forcée ; ainsi que l'histoire autour de la femme du médecin.


… et la résolution de l'intrigue est bâclée en 3-4 pages... Agatha Christie nous avait habitué à beaucoup mieux.


En tout cas, le coupable était encore une fois la personne la plus improbable... mais je commence à connaître cette stratégie !


Au final, un roman sympathique et qu'on oubliera vite.

Zero70
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le 31 mars 2020

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