Robin Hobb est une auteure de talent dont l'Assassin royal apparaît comme l'oeuvre emblématique. J'ai ainsi pu découvrir l'an passé le premier cycle de ce personnage singulier, Fitz.


Comme l'indique l'écrivaine dans la préface de Retour au pays, elle apprécie les personnages imparfaits, dotés de fêlures plutôt que d'une force herculéenne ou d'un caractère manichéen.
On retrouve donc dans l'ouverture de ce nouveau cycle de les aventuriers de la mer tout ce qui fait le sel de son écriture. Ce sont des personnages profondément humains, et par-là même attachants, qui se dessinent peu à peu au fil des pages.
Ces habitants de Terrilville, descendants des colons de jadis, possèdent des rites et croyances bien à eux. L'éveil à la conscience des vivenefs est l'une de ces singularités. La famille Vestrit, détentrice de la Vivacia, fier vaisseau marchand, voit son patriarche et capitaine du navire mourant. Sa fille Althéa fonde de grands espoirs en ce navire pour la suite de son existence. Mais son beau-frère semble avoir des vues sur la précieuse nef. Les conseils de famille augurent de furieuses tempêtes tant les nuages noirs semblent s'accumuler à l'horizon...
Tous les ingrédients d'un drame familial se mettent en place et le lecteur, happé par la narration tumultueuse de Robin Hobb, se voit embarqué sur un pont qui tangue avec rudesse.
Nombre des protagonistes se trouvent confrontés à un destin contraire à celui qu'ils s'étaient idéalisé et la réalité s'avère bien cruelle quand les autres prennent les décisions à votre place.


Si vous n'aimez que l'action sauvage et les combats sanglants, passez votre chemin de l'embarcadère de ces aventuriers. Si au contraire, une mise en place lente, soignée, couplée à des remous psychologiques sont davantage à votre goût, partez à l'abordage de ces ponts glissants où la moindre imprudence peut vous faire basculer par dessus bord.
Avec ce premier tome, le capitaine Hobb embarque avec passion ses lecteur sur les flots déchaînés de ce monde de marchands navigateurs sur le déclin qui luttent contre l'inexorable destin funeste. A l'issue de cet opus introductif captivant, on savoure le bonheur de savoir qu'il en reste encore huit autres à dévorer...

Apostille
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le 29 déc. 2017

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