L'entrée fracassante d'Alice Ferney dans le monde de la littérature !

« Conte cruel, joyau noir, le premier roman étonnant de maîtrise d’Alice Ferney » écrit Acte Sud sur la page web consacrée au 1er roman de cette dernière, le ventre de la fée (1993). Acte Sud, étant l’éditeur de toutes ses œuvres littéraires cependant récemment le livre vient tout juste de reparaître en format poche chez BABEL.


Alice Ferney est une femme de science de base. Elle a étudié à l'ESSEC (1981-1984) ensuite elle à préparer à l'EHESS, une thèse en sciences économiques, qu'elle soutient en 1990. La suite de sa carrière la mène à devenir maître de conférences à l'université d'Orléans, avant de se mettre à écrire.
(Re)Découvrons donc le fameux roman noir d’Alice Ferney, une femme ayant pour ses thèmes principaux : la féminité, la différence des sexes, la maternité et le sentiment amoureux.


Du ventre de la fée, femme sublime et aimée tendrement de son homme, naquit un enfant chéri. Portant pour prénom Gabriel, hélas, l'Archange et lui se ressemblent que d’apparences ! Mais la fée ignora qu’elle donna naissance à un ogre. Un ogre digne des anciens contes de fées, ayant une absence totale de moralité et obsédé par sa fascination pour la mort au point de créer de ses propres mains des boîtes pour observer les cadavres en décomposition de bêtes. Cependant, l’ogre a une autre obsession, la souffrance. La souffrance des femmes lui rappelant la fée.


Le ventre de la fée m’avait de premier abord charmé par le côté romanesque de la reliure, mais en m’enfonçant dans ma lecture, j’ai pu découvrir Gabriel. Ce récit est une expression littéraire d’un fantasme, mais aussi une fable morbide. Alice Ferney nous propose de plonger dans les abysses les plus sombres d’une personnalité avec la même poésie dont elle fait usage pour exprimer la beauté presque irréelle des choses. Le contraste entre la pudeur de l’écriture de l’auteure et les actes cruels de l’orge, surprend et fait chavirer. Après avoir fini, je peux affirmer que ce roman est innovant et plein de bonne volonté, nous poussant à notre propre réflexion sur le personnage de Gabriel et de ses actes. Nos sentiments pour ce dernier vont prendre l’image d’une balance bien huilée, passant d’un extrême à l’autre de la même manière poétique que la plume de Alice Ferney passe des ténèbres crues à la lumière tamisée. Une histoire qui ne pourra pas vous laisser indifférent, atroce et magnifique.


« Hommage à la plume qui a si joliment tricoté au point d’ombre ce conte-maléfice où le rose tendre s’efface sous la violence de l’orage du Mal (mâle ?).” VSD.


Wozniak Magdalena
1re année Bibliothécaire et Documentaliste à l’HE2B (IESSID)

MagdalenaWozniak
8

Créée

le 20 févr. 2017

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