La corrida des mers

Ce court roman d’Hemingway est un plongeon dans l’océan intérieur. Plus qu’une lecture, ce fut un transport dans les pensées du vieux, seul au milieu de l’eau, seul, conscient de l’état de ses forces, c’est un combat acharné qui commence entre l’homme et la bête, entre l’homme et l’homme. Après des mois de pêches infructueuses, cette virée sonne le glas de la revanche, s’il doit en rester un, ce sera celui-là. Dans cette bataille, le marin est en tension perpétuelle, il doit économiser ses forces tout en gérant l’animal au bout de sa ligne. L’animal c’est l’autre, l’autre qu’on ne voit pas, l’autre qu’on imagine et qui s’en trouve magnifié.
Alors il faut le traquer sans relâche, lâcher du leste, se faire oublier de la bête qui vous entraine toujours plus loin sur l’océan. Elle entraine aussi le vieux dans ses retranchements, il s’en pose des questions, seul sur sa barque, c’est sa vie qui est résumée dans ce combat. Une vie détachée du monde des hommes, une vie à corps perdu avec à la nature, une vie riche de sens pour celui qui sait regarder.

Ce livre est un classique des classiques que tout le monde doit lire car il te rends meilleur et t’apprend « qu’un homme ça peut être détruit mais pas vaincu ».