Aujourd’hui s’ouvre le Salon du Livre de Paris. LA grande messe annuelle de l’édition française, le moment où le champagne coule à flots et où tout le monde oublie la crise du livre pour s’auto-congratuler porte de Versailles et dépenser des centaines de milliers d’euros dans des stands dont le seul intérêt est qu’ils sont faciles à dépouiller (oui, la majorité des vols enregistrés sur les stands du salon du livre le sont lors de la soirée d’inauguration, réservée aux professionnels. C’est parlant, non?). En gros, pour les professionnels dont la présence semble de moins en moins souhaitée (plus de journée spécifique pour les pros, un Salon très raccourci…) c’est de moins en moins « the place to be ». Pourtant, le Salon, c’est aussi pour les non-professionnels l’occasion de découvrir de nouveaux éditeurs (plutôt sur les stands des régions qui invitent les petits éditeurs locaux), de rencontrer des auteurs qu’ils aiment et d’acheter des livres, les éditeurs mettant en place sur leurs stands des fonds rarement présents en librairie. C’est aussi, normalement, l’occasion de découvrir le ou les pays à l’honneur, même si je trouve que très peu de choses concrètes sont faites pour eux à part un drapeau et une librairie Gibert. Cette année, ce sont les lettres roumaines qui sont mises en avant, ainsi que la ville de Barcelone (ne cherchez pas, il n’y a pas de lien) et ça me permet de faire une splendide transition vers le roman de Nicolae Dumitru Cocea puisqu’il se trouve que c’est un auteur roumain.

Il se trouve mais ce n’était pas totalement volontaire. Je ne cherchais pas absolument un auteur roumain, je ne suis jamais le thème du Salon mais il s’est trouvé qu’un libraire me l’a offert en me disant que c’était absolument génial, alors forcément j’étais intriguée (vous ne l’auriez pas été, vous?). Force m’est d’avouer qu’il avait raison, c’est vraiment un petit bouquin charmant et délicieux. C’est à la fois une philosophie de la vie très intéressante, une jolie histoire, une écriture franchement agréable et plutôt moderne malgré la date d’édition (1931, oui, c’est pas un perdreau de l’année). Même si au début j’ai eu un peu de mal à comprendre où est-ce que l’auteur voulait en venir, dès que je suis rentrée dans le vif du sujet j’ai commencé à déguster avec appétit ce petit roman qui se lit sans y penser et qui pourtant donne fort à penser.

Voilà, une lecture de plus que je vous conseille et, en plus, si vous le lisez maintenant, vous serez en plein dans l’actualité!

Et pour ceux qui se demandent pourquoi tant d’aigreur envers le Salon, je dirais simplement « 4 jours enfermée là-dedans alors que dehors il fait beau!! ».
Ninaintherain
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le 22 mars 2013

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