Quand on ne connait pas John Connolly, il suffit au lecteur anglophone d'aller faire un tour sur son site officiel (en anglais, donc) pour en apprendre un peu plus sur ce journaliste irlandais devenu un écrivain de polar grâce à sa saga sur son personnage fétiche Charlie Parker, un ancien flic devenu détective privé, qui cherche à venger la mort de sa femme et de sa fille, et qui perd sa licence.

Avec son dernier roman publié, Les anges de la nuit (The Reapers, pour son titre original), John Connolly redonne du boulot à l'ancien détective, même s'il n'est qu'un personnage accessoire de l'histoire.

Dans le Queens, Willie est un garagiste honnête et amoureux de son métier, qui a su résister et survivre à tout, une guerre, un divorce et une fermeture annoncée. Son salut, il le doit à une sorte d'ange gardien, Louis, un homme au passé aussi sombre que sa peau, qui constitue l'un des meilleurs tueurs d'une équipe appelée Les Faucheurs, vivant avec son compagnon Angel, un petit nerveux aux goûts vestimentaires douteux. Si ces deux là se sont retirés des contrats, ils continuent à l'occasion de filer un coup de pouce à leur ami l'ancien détective Charlie Parker. Même si ces coups de pouce impliquent de faire couler un peu de sang.

Pourtant, dans leur vie presque paisible, un homme va se mettre à leur chasse. Bliss, un ancien Faucheur qui a tenté d'assassiner Louis des années auparavant, et que Louis a également tenté de neutraliser par le feu, revient pour éliminer les anciens Faucheurs, et tout particulièrement Louis. Quand ses amis, son couple et sa vie sont mis en danger, Louis se lance alors sur la piste de l'homme qui veut l'abattre. Il découvrira bien assez vite, mais un peu trop tard, que la tâche n'est pas si simple...

Quel coup de coeur ! Un livre dévoré en quelques heures à peine, une façon de raconter, un soucis du détail, de l'exactitude qui fascine. John Connolly se lit avec un vrai bonheur, et s'il ne cède jamais à l'écriture très en vogue chez les jeunes auteurs de thrillers (chapitres courts, à la façon d'un film), c'est pour mieux raconter l'histoire, quitte à écrire cinq pages sur l'histoire d'un personnage fraichement débarqué, son enfance, l'origine de son surnom, pour finir par le faire mourir d'une balle et de huit mots. Au delà des qualités littéraires, Les anges de la nuit est une histoire palpitante dont les mécanismes s'articulent lentement mais surement, pour mettre en place cette histoire sanglante dans laquelle on se plonge corps et âme. Un excellent thriller !
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le 26 sept. 2010

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Brice B

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