Quel charme !
J'avais adoré "l'homme qui voulait vivre sa vie" et n'ai pas fini "la femme du Vème". 15 ans plus tard je me retourne vers D.Kennedy et j'en suis ravie. Il a su parfaitement décrire les pensées, les...
Par
le 24 août 2015
1 j'aime
Mon avidité pour la découverte étant inextinguible, il est très rare que je relise un livre. Il y a tellement de bons romans qui attendent sagement que je les lise, dans ma PAL ou, plus simplement, dans l’absolu, que je préfère me consacrer à ces derniers. Mais comme j’avais racheté en grand format Les Charmes discrets de la vie conjugale il y a dix ans (je l’avais lu en poche quelques années auparavant) pour l’offrir à une personne avec qui j’étais lié – entre autres – par une passion commune pour la littérature, que pour une raison dénuée d’intérêt je ne lui ai finalement jamais offert le livre et que, depuis, ce dernier végète dans ma bibliothèque, je me suis décidé à relire ce roman de Douglas Kennedy qui a paru il y a tout juste vingt ans (tant de chiffres rond ne peuvent pas ne pas être un signe !).
Et dès les premières pages et l’analyse éclairée que l’un des personnages fait de Madame Bovary, je me suis souvenu pourquoi j’avais aimé ce roman lors de ma première lecture (si ma mémoire ne me fait pas défaut, c’est avec ce livre que j’ai découvert Douglas Kennedy – je crois également me souvenir que c’est aussi grâce à ce livre que le mot « vicissitude », que j’affectionne tout particulièrement et que j’utilise régulièrement depuis, a intégré mon vocabulaire), et pourquoi j’aime tant Douglas Kennedy en général.
Le style est fluide et prenant, les vicissitudes (😉) d’Hannah – le personnage principal – palpitantes (quel art du dialogue, quelle façon talentueuse de jouer avec la psychologie des personnages !) et les nombreuses références littéraires disséminées par Douglas Kennedy tout au long du récit fort agréables. Quant aux personnages secondaires, ces derniers sont remarquablement bien campés et apportent une épaisseur bienvenue à l’histoire. De plus et comme à son habitude, l’auteur américain ne manque pas de critiquer la société de son pays au détour de son histoire et met dans la bouche de certains de ses personnages quelques saillies bien senties et jubilatoires. Le plaisir que j’ai pris à (re)lire ce livre a été immense : c’est vraiment jouissif (et je n’utilise pas ce mot fortuitement) de lire un roman aussi bien troussé et aussi bien écrit.
Toutefois, ne vous fiez pas à son titre français trompeur et qui n’est pas du tout une traduction littérale de l’original, Les Charmes discrets de la vie conjugale n’est pas un roman mièvre qui idéalise la vie conjugale. Si le livre comporte effectivement une réflexion sur le couple, il est cependant réducteur de le cantonner à ce simple sujet.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Romans lus en 2025
Créée
il y a 4 jours
Critique lue 4 fois
J'avais adoré "l'homme qui voulait vivre sa vie" et n'ai pas fini "la femme du Vème". 15 ans plus tard je me retourne vers D.Kennedy et j'en suis ravie. Il a su parfaitement décrire les pensées, les...
Par
le 24 août 2015
1 j'aime
Pour son 7ème roman, Douglas Kennedy s'intéresse au destin d'Hannah Buchan, fille d'un intellectuel et activiste démocrate et d'une artiste peu axée sur la maternité, dont on va suivre les joies et...
Par
le 14 déc. 2014
1 j'aime
Le style et surtout, les dialogues, ne sont vraiment pas à la hauteur du sujet. Dommage car la construction du roman est efficace et son propos très intéressant.
Par
le 3 janv. 2012
1 j'aime
Cinq mois après le tome initial, Virginie Despentes est déjà de retour sur les étals des libraires avec le deuxième volume de Vernon Subutex. On y retrouve les personnages principaux du tome...
le 16 juin 2015
22 j'aime
3
Deuxième création originale Canal+ de cette année 2021, Paris Police 1900 est une série historique qui nous plonge non pas en 1900 comme son titre le laisse croire, mais en 1899, à une époque où,...
le 10 févr. 2021
20 j'aime
Avant même la sortie de son nouveau roman, Pierre Lemaitre a secoué le petit monde littéraire en quittant Albin Michel pour rejoindre Calmann-Lévy. Mais ce « transfert » est somme toute bien...
le 3 févr. 2022
18 j'aime