C'est pas encore ça. Il y a un peu plus de choses qui se passent que dans le premier, mais manque de chance elles sont concentrées au début et à la fin. J'étais près d'abandonner (rares sont les livres que je n'ai jamais réussi à finir), quand l'action finale arrive...

Et puis, les personnages sont un peu plus intéressants. Kira ayant grandi, elle devient plus active et partage la vedette avec Wellan, mais les autres Chevaliers restent des personnages secondaires taillés grossièrement. Bridgess est d'ailleurs la seule de la deuxième génération à être détaillée, et Cameron est le seul Ecuyer dont on entend parler. L'Ordre s'agrandit trop vite de livre en livre que pour pouvoir construire des personnages complets à chaque fois, mais quitte à laisser tant de temps mort sur la moitié du livre, autant en prendre un peu pour développer ce qui existe déjà...

Bon point par contre, on a droit au point de vue du méchant, chose peu courante pour un livre tout de même assez manichéen. Mais on n'aura pas pour autant d'explication sur ce qui distingue un sorcier d'un magicien.

Parmi les autres nouveautés, on trouve une prophétie (absente du premier tome, alors qu'elle est le point central de l'histoire et considérée comme connue de tous les personnages importants ou presque) et... les dieux. J'ai cru au début qu'il s'agissait juste de croyances de la part des personnages (déjà vaguement abordées dans le premier tome), mais non; ils sont bien présents et les Immortels sont à leur service. Mais aucune justification n'est donnée quant à leur inaction.

Celle fournie par Abnar pour expliquer qu'il ne participe pas aux combats aux côtés des Chevaliers est d'ailleurs stupide : "je dois rester pour protéger Kira". Bon, admettons. Mais il ne se gêne pas pour s'absenter sans prévenir personne pour rendre visite à ses maîtres ! C'est le genre d'incohérence qui m'exaspère, on devrait interdire aux auteurs d'utiliser les dieux (et les entités surpuissantes en général) dans leurs premiers romans.

"Puissant" est d'ailleurs toujours utilisé ad nauseam, le style étant le même que pour le tome un. Heureusement, il est moins à prendre pour argent comptant ici, grâce à la très sympathique quête intiatique de Wellan au pays des Ombres. Mais là aussi, excès de pouvoir : Abnar est capable d'altérer le temps de façon considérable, alors pourquoi ne s'en sert-il pas pour piéger l'Empereur Noir et faire gagner du temps à tout le monde ?

D'autres petits détails aussi commencent à ne pas tenir bien debout. Certains personnages savent des choses qu'ils ne devraient pas savoir, alors que le caractère secret de la chose avait été bien spécifié auparavant.


Bref, mieux que le précédent, mais pas encore assez bon. Je suis content de l'avoir eu à prêter.
Jhon
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le 19 juil. 2011

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Jhon

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