Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Les Endormeurs
6.6
Les Endormeurs

livre de Anna Enquist (2011)

Avant d'écrire, Anna Enquist a exercé en tant que psychanalyste. Et pour Les endormeurs, elle s'est immergée dans le monde des hôpitaux, observant pendant plusieurs mois le travail si particulier des anesthésistes. Inutile donc de préciser que son roman fourmille de détails sur ces deux univers dont l'objectif commun est de délivrer de la douleur, mentale et corporelle. Pour qui ne s'intéresse pas particulièrement à l'analyse ou aux opérations chirurgicales, Les endormeurs se révèle, il faut bien l'admettre, parfois rébarbatif par son luxe de précisions et de détails techniques. Heureusement, l'histoire qu'elle a imaginée compense quelque peu cet écueil. Un frère et une soeur, fusionnels depuis l'enfance, vont se trouver confrontés à l'apparition d'un corps étranger, patient pour l'un, collègue et amant pour l'autre, qui va remettre en question leur relation et provoquer de graves dégâts collatéraux. C'est simple : la névrose est le point commun de tous les personnages du livre, le psychanalyste (surtout) et l'anesthésiste inclus. Anna Enquist a la main assez lourde dans les questionnements psychologiques liés à des traumatismes passés. Stress et souffrances prennent toute la place dans un roman bien mené mais terriblement pesant.

Cinephile-doux
5
Écrit par

Créée

le 13 avr. 2017

Critique lue 128 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 128 fois

D'autres avis sur Les Endormeurs

Les Endormeurs

Les Endormeurs

le 13 oct. 2018

Heurts et malheurs de soignants

Drik et Suzanne sont frère et sœur, très proches depuis l'enfance, et plus encore depuis le décès de l’épouse de Drik. Ils sont tous deux médecins, avec la vocation de soulager la souffrance...

Du même critique

Anatomie d'une chute

Anatomie d'une chute

le 28 mai 2023

Procès d'intentions

Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...

France

France

le 25 août 2021

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

The Power of the Dog

The Power of the Dog

le 25 sept. 2021

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...