Une lecture qui donne le goût de pleurer salé, bercée par la vie de ces trois femmes, et le ressac du Saint-Laurent. Même si je suis peu amatrice d'auto fiction et de "littérature parlée", j'ai toujours beaucoup de plaisir à m'immerger dans la langue expressive du Québec. Ce roman mélancolique et doux est un hommage aux femmes d'une vie, la grand-mère qui a le mal du pays, la mère malade tout court, qui traîne ses guêtres en voyageant sans cesse, ses deux filles à ces côtés. C'est l'histoire d'un deuil au goût de trop peu, l'histoire du vide qui a toujours été là mais qu'on doit scruter, maintenant qu'on a laissé passer le coche. C'est une belle lecture.